Pourquoi les enfants précoces ne vont-ils pas tous bien ?2018-07-21T10:59:30+02:00urn:md5:ecc68e813bcc3dbc1d9a04ec425f8d2eDotclearUtilisation de l'hypnose dans le suivi psychologique des précocesurn:md5:c79bc2554b7eb62a392fb5576404f23a2018-07-21T18:53:00+02:002018-07-21T18:53:00+02:00bernardExplications pour les professionels <p>Bonjour, L’hypnose revient dans les pratiques d’accompagnement. Beaucoup la présentent comme un outil miracle, un « répare tout ». Sans céder à cette affabulation, je suis allé voir de quoi il retournait et en suis revenu avec une pratique modifiée, profondément imprégnée par l’hypnose. Pas n’importe laquelle et surtout, pas n’importe comment. C’est sur cette pratique spécifique que portera cet article présenté en dialogue.
(La plupart des livres sur l’hypnose commencent par un historique, j’y renvoie le lecteur).</p>
<p>- <em>Quels sont les pré requis nécessaire à la compréhension de ce que tu vas expliquer ?</em></p>
<p>- Il est nécessaire de lire les autres articles pour les professionnels afin de comprendre les notions de « système d’apprentissage », de « système d’adaptation » et de grabouilli.</p>
<p>- <em>Une pratique de l’hypnose ?</em></p>
<p>- Ce n’est pas nécessaire.</p>
<p>Débutons par une distinction importante :</p>
<p>o Les techniques pour induire l’état d’hypnose</p>
<p>o L’utilisation de cet état.</p>
<p>Je distingue 4 façons principales d’induire l’état d’hypnose :</p>
<p>o Un mini-traumatisme déstabilisant le sujet (rupture de pattern), permettant à l’hypnotiseur de prendre le pouvoir sur lui. Je désapprouve l’usage de cette méthode.</p>
<p>o Une fine manipulation par le langage, conduisant progressivement le sujet dans l’état recherché.</p>
<p>- <em>Voici une référence aux techniques développées par Milton Erickson ?</em></p>
<p>- Oui, là aussi, je désapprouve ces méthodes</p>
<p>o Un affichage clair de ce qui va se passer et même une explication au fur et à mesure de ce qui se passe, de façon à ce que le sujet s’installe par lui-même dans l’état d’hypnose. Là, j’approuve</p>
<p>o Un exercice de focalisation sur les sensations, provoquant généralement un état d’hypnose. Là aussi j’approuve.</p>
<p>- <em>Sur quels fondements s’appuie ton rejet des deux premières techniques ?</em></p>
<p>- D’abord pour des raisons éthiques : J’entends bien le discours sur la « manipulation pour le bien de l’autre » et la métaphore disant que le kinésithérapeute est un manipulateur. Toutefois, je pense que notre position est de réduire au maximum notre influence par l’analyse de nos propres ressentis, ou même par leur simple disparition en acceptant une invasion par les émotions du patient, même pendant l’induction. Cela me paraît incompatible avec une utilisation volontaire de la manipulation. A mon avis, nous travaillons à réduire, voir supprimer notre influence, alors, manipuler ou prendre le pouvoir, inscrit dans une contradiction éthique.</p>
<p>- <em>Tu te laisse envahir !</em></p>
<p>- Le travail sur soi, les lectures, les apprentissages de techniques permettent de réagir spontanément à ce qui se passe. Ce n'est pas moi qui veut, ça réagit comme ça à travers moi. En quelque sorte, c'est un métier basé sur des réflexes. Voilà pour la première raison.</p>
<p>Ensuite : Les personnes qui viennent me voir présentent en général un niveau de contrôle très élevé. Le « lâcher-prise » leur est complètement étranger.</p>
<p>Mon positionnement est de leur permettre d’y aller, en les respectant. Lors de l'induction, à partir de l’instant où ils constatent qu’ils sont en train de perdre un peu du contrôle de ce qui se passe en eux, beaucoup bloquent tout « laisser aller » dans l’état d’hypnose,.</p>
<p>J’estime préférable de travailler sur ce qui les bloque là, plutôt que de les y amener de force ou par malice. A la limite, je considère que pour ceux là, l'ouverture à l'état d'hypnose sera le marqueur qu'un grand épanouissement s'est opéré.</p>
<p>Donc, ni manipulation, ni prise de pouvoir. Je suis convaincu que la réussite d’un accompagnement est essentiellement due à la posture de l’accompagnant, tout le reste est de la confiture. Ce que je suis en train d'étaler d’ailleurs.</p>
<p>- <em>Tu rejoins là François Roustang lorsqu’il parle de son positionnement, seul le patient compte, n’être là que pour lui.</em></p>
<p>- Oui, tout à fait, nous reviendrons sur son travail.</p>
<p>Restent donc deux catégories d’induction. La première est intéressante en ceci que le patient comprend, il maîtrise la façon dont il lâche.
Par exemple : Je lui demande de fixer un point, je lui explique que cela crée de la fatigue oculaire, puis je lui explique le trajet de la lumière dans la pièce, jusqu’à la fabrication de l’image dans l’aire visuelle du cerveau… Il n’a plus qu’à laisser faire son cerveau. Il s’installe dans ne rien faire. Bien entendu ce mode d’induction permet de passer au « ne rien faire » de Gaston Brosseau. Ajoute à cela un fond de tambour chamanique…</p>
<p>- <em>Un fond sonore ? voilà qui est original ! Quel est l’objectif de cette bizarrerie ?</em></p>
<p>- Faciliter l’auto-hypnose. Je leur passe l’enregistrement des tambours, chez eux il est facile d’y aller. Cela permet aux suivis de durer encore moins longtemps.</p>
<p>Cette première catégorie d’induction va permettre deux types de travaux sous hypnose : Du Finel ou du Roustang. La deuxième va uniquement permettre de faire du Roustang.</p>
<p>Cette dernière catégorie d’induction est très particulière. Je demande à la personne d’être attentive à s’asseoir confortablement. D’être attentive à toutes ses sensations physiques : contacts, poids, confort etc. De s’y réduire… Les explications sur la liaison avec le système d’adaptation vont permettre d’éclairer le propos.</p>
<p>- <em>Il y a besoin ! Finel, Roustang… Où vas-tu ?</em></p>
<p>- En hypnose se trouvent facilement des gens qui utilisent l’état d’hypnose pour donner des ordres au sujet (suggestions post-hypnotiques). Cela me fait frémir. Dans ce domaine, il existe des livres de scripts, à lire aux gens pendant qu’ils sont en transe hypnotique. Je ne plaisante pas, une induction par manipulation ou rupture de pattern pour induire l’hypnose, puis la lecture d’un texte dans un livre… En matière de respect de l’humain, cela me choque profondément.</p>
<p>Heureusement, il y a aussi des gens travaillant sérieusement. Parmi ces derniers se rencontrent Messieurs Kévin Finel et François Roustang. Tous deux sont des hypno thérapeutes de qualité. Ce sont des maîtres en leur domaine. Ils font de l’hypnose, les deux se réclament d’Erickson. Pourtant, ce qu’ils font, chacun avec grand talent, n’a rien en commun.</p>
<p>Kevin Finel induit l’hypnose en usant de manipulations d’une rare efficacité, puis sur un trouble, un symptôme particulier, il demande à l’inconscient de la personne d’élaborer, si possible, une nouvelle façon de gérer la problématique de fond, un nouveau comportement. Au passage, il interroge l’inconscient sur la nécessité de maintenir un signal. A aucun moment il n’impose de réponse à l’inconscient. Il stimule l’inconscient afin de le motiver à transformer sa gestion d’un événement et à modifier les incidences comportementales de ses conflits internes. Bien entendu, je ne suis pas d’accord avec sa catégorie d’induction.</p>
<p>Il se définit lui même comme un « Pédagogue » du cerveau. En effet, il travaille sur la modification des comportements après un astucieux travail sur la culpabilité (« vous avez fait du mieux que vous le pouviez »). Dans les schémas, je considère qu’il utilise l’hypnose pour agir sur le système d’apprentissage. Sa catégorie d’induction mise à part, son travail est de l’orfèvrerie.</p>
<p>La plupart des hypno thérapeutes se réclamant d’Erickson, travaillent en fait sur le système d’apprentissage. Ils permettent au cerveau de modifier les comportements par levée de la culpabilité.</p>
<p>- <em>Donc tu ne rejettes pas les travaux d’Erickson, et tu considères que ce que la majorité des hypno thérapeutes pratiquent est une action sur le système d’apprentissage. C’est la demande de beaucoup de gens d’être débarrassé d’un comportement gênant.</em></p>
<p>- Oui, là deux cas se présentent :</p>
<p>o Soit le comportement en cause est la manifestation d’une culpabilité ou d’une peur ancienne depuis longtemps disparue. Le comportement est resté par maintient de la culpabilité ou par habitude (s’il venait d’une peur). En ce cas, la modification du système d’apprentissage sera efficace.</p>
<pre></pre>
<p>o Soit le comportement en cause est la manifestation d’une peur toujours agissante. En ce cas, la modification entrainera l’émergence d’un autre grabouilli. La manifestation du problème sera déplacée, rien, en fait, ne sera résolu.</p>
<p>- <em>Donc, pourquoi pas ?</em></p>
<p>- Pourquoi pas, en effet, cela répond à beaucoup de problématiques.
Si je m’en tiens aux personnes qui viennent me consulter, c’est rare. Les personnes qui arrivent à mon cabinet ont souvent déjà un parcours lourd. L’action sur la culpabilité leur fait du bien, mais le fond résiste.</p>
<p>- <em>Donc, on arrive à François Roustang. C’est un atypique de l’hypnose, une personne qui interpelle et interroge beaucoup. Un mélange d’hypnose et de Zen en quelque sorte ?</em></p>
<p>- Un monsieur qui réfléchit beaucoup afin de ne plus réfléchir…</p>
<p>François Roustang introduit à une pratique originale de l’hypnose, basée sur un retour aux fondamentaux. Avant tout, nous sommes simplement des êtres vivants dans un environnement. Impossible de nous abstraire de l’environnement. Nous sommes en permanence en interaction avec tout ce qui nous entoure, avec notre contexte de vie. Nous n’existons pas en dehors.</p>
<p>D’une certaine façon, la conscience de notre existence est la manifestation de cet aller-retour entre notre vie intérieure et notre extérieur. Ceci posé, le seul accès à l’extérieur est une reconstruction intérieure. Nous n’avons jamais accès au monde, nous avons accès à la façon dont nous l’interprétons. Cette interprétation commence par des sensations physiques, se poursuit par des ressentis émotionnels et enfin se transforme en pensées.</p>
<p>Se positionner confortablement par rapport à l’ensemble des éléments de notre existence, implique donc un centrage sur le cerveau reptilien. Qu’est-ce qu’aller bien, sinon s’y glisser confortablement et s’y laisser porter. En quelque sorte redevenir reptile, ce qui chez l’humain consiste à redevenir nouveau-né, peut-être même fœtus. Ce qui implique d’être en deçà (avant) des défaillances du système d’adaptation.</p>
<p>Demander à une personne de laisser son corps l’asseoir confortablement, est un exercice, c’est lui faire faire une focalisation sur le reptilien, un arrêt du limbique et du néocortex. C’est faire faire au cerveau l’expérience de la possibilité de lâcher ce par quoi il gère les défaillances du système d’adaptation. Lui faire constater que c’est possible, s’il s’y laisse aller, de se laisser transformer. C’est donc donner au système d’adaptation la possibilité de se reconfigurer autrement (n’oublions pas que l’hippocampe se renouvelle).</p>
<p>Par cette focalisation et cette absorption dans les sensations, c’est la levée des peurs qui devient possible. C’est la reprise de mouvements bloqués, c’est la stimulation de la capacité Barbapapa qui s’opère. L’arrêt de la volonté permet la reprise du mouvement.</p>
<p>Au cours de ces exercices, souvent l’état d’hypnose vient, comme effet secondaire du centrage sur les perceptions. La personne est conduite à progressivement mélanger, indifférencier l’origine de ses perceptions et sensations (entendre avec son ventre – respirer par les pieds, Etc).
La dissociation induite par l’état d’hypnose, favorise l’accès au reptilien, la personne peut vivre des expériences particulières, en dehors de toute volonté, de toute pensée et de toute émotion. Par exemple, la personne peut devenir le fauteuil sur lequel elle est assise, puis la moquette sur laquelle est posé ce fauteuil…</p>
<p>La séparation entre la personne et son comportement est vécue pleinement et confortablement. La personne « est » sans aucun « agir ». Elle revient à ses fondamentaux de bébé. A partir de là elle retrouve sa « configuration » initiale, puis peut réintégrer sa vie actuelle. Je parle souvent de « reset » !</p>
<p>Un autre aspect de cette pratique si singulière est une forme d’accès au présent. Lorsque disparaissent pensées et émotions, la sensation d’être dans le présent s’intensifie. Être pleinement vivant maintenant. J’ai coutume de dire que « la vie est un présent qui se renouvelle sans cesse », par ce type d’exercice, il s’agit de le vivre. Bien entendu, la personne extraite de ses peurs de l’avenir, de ses culpabilités du passés, des traces de ses peurs obsolètes, se sent simplement bien dans son contexte…</p>
<p>- <em></em>Impressionnant !''</p>
<p>- Oui, François Roustang a ouvert une porte. Je l’ai franchi et vais à mon pas dans ce chemin que je ne connais pas… Cela transforme !</p>
<p>Je développe cette approche en tant que tel. Mais, beaucoup de personnes ne sont pas prête face à des exercices aussi déstabilisants. Alors, je travaille sur l’adaptation de ces pratiques aux enfants. Par ailleurs, j’intègre cette dimension dans les suivis d’adultes basés sur la parole, je modifie mon travail avec les adolescents… Cela part dans tous les sens. C’est le début de quelque chose…</p>
<p>Bien entendu, il n’y a pas de miracle, parfois le résultat est époustouflant, parfois l’impression de lutter contre des moulins à vent revient… Rien n’est acquis dans ce métier, heureusement !</p>
<p>Par contre, ce qui c’est posé comme évidence, est la diminution de la durée moyenne des suivis. Il est impossible de fixer à l’avance le nombre de séances nécessaire, toutefois, le turn-over de mon activité a encore augmenté.</p>
<p>L’hypnose s’avère donc une pratique passionnante dans l’accompagnement des précoces. Je lui pose comme limites la seule utilisation des deux catégories d’inductions que je respecte et l’utilisation de pratiques centrées sur le système d’adaptation.</p>
<p>Après une bonne année de pratique soutenue de l’hypnose et des années d’accompagnement en tant que psychologue, j’ai l’impression de débuter ! De parvenir dans une terre à défricher en suivant les premiers déblaiements de François Roustang. J’invite mes collègues à arpenter ce chemin, à défricher par eux mêmes. Dans un an, un bilan d’évolution, pourquoi pas ?</p>Delphine a lancé son site !urn:md5:ba43af3b488ec0d4765a8673e7a843022017-04-13T12:46:00+02:002017-04-13T11:47:29+02:00Delphine Gouteux <p>Delphine a lancé son nouveau site:</p>
<p><a href="http://www.delphinegouteux.fr/">Site delphinegouteux</a></p>
<p>Vous y découvrirez la variété de ses pratiques ainsi que des fichiers audio pour déjà vous accompagner.</p>
<p>Bonne promenade.</p>nouveau siteurn:md5:29b6814a90256e1ea55bcecc5f6cfe3e2017-01-16T19:26:00+01:002017-01-24T09:01:04+01:00Delphine Gouteux <p>Bernard a lancé leur nouveau site:</p>
<p><a href="http://www.bsensfelder.com/">Site bsensfelder</a></p>
<p>évidemment, dans ce site, se trouve le lien vers ici...</p>
<p>Vous y découvrirez la variété de nos pratiques ainsi que plein d'informations, même des formations !</p>
<p>Bonne promenade.</p>
<p>Si vous venez du site de Bernard et que vous arrivez sur ces lignes, allez donc vous promener dans les catégories et je vous souhaite bonne lecture, il y a beaucoup à lire et à comprendre...</p>Devoirs de vacancesurn:md5:c427bb1ff1e89c88e12921274374709c2016-06-15T16:46:00+02:002016-06-15T15:52:08+02:00Delphine GouteuxVie familiale<p>Transmettre sans peur, ni tension mais avec ce qui nous transporte, nous émeut, nous touche, nous réjouit...</p> <p>Tout d'abord rien.</p>
<p>Apprendre à être dans le vide, le silence, l'absence. Voir ce qui jaillit spontanément.</p>
<p>{Si l'ennui nous ennuie tellement c'est qu'il est plein de tout ce que nous n'avons pas eu le temps de gérer dans l'année : les émotions refoulées que nous n'avons pas pu exprimer, les travaux et les efforts repoussés à plus tard, ces parties de nous que nous n'aimons pas et
dont à cet instant il faut supporter la présence.}</p>
<p>Accueillir ensuite ce qui est là : la lumière, le son, le toucher, le goût, l'odeur, nos sensations intérieures, nos émotions, nos pensées. Passer un moment en solitaire avec soi sans rien faire, sans rien attendre de particulier. Être simplement.</p>
<p>Respirer, se laisser respirer par l'air, comme un mouvement spontané qui nous relie au reste. Se laisser porter, bercer par le mouvement de la respiration. Trésor inestimable.</p>
<p>Et puisque l'enfant est là et qui attend la leçon de l'adulte, transmettre :</p>
<pre> la joie
le bonheur
la gaîté
la beauté
la curiosité
l'amour...</pre>
<p>Tout ce qui nous porte, nous transporte, nous émeut, nous questionne...</p>
<p>Peut-être l'enfant va t-il recevoir, peut-être n'est-il pas encore prêt, mais il va se souvenir de ces instants heureux et partagés à découvrir le monde.</p>
<p>Nous voulons tous le bonheur de nos enfants.</p>stage au mois d'aout à Quimperurn:md5:fdef86cd14ab176ef158046f915fecac2016-05-06T21:03:00+01:002016-05-08T19:20:29+01:00Delphine Gouteuxconférences / formations <p>Au mois d'aout, à Quimper, Benjamin GRENARD (praticien agréé méthode Wilfart) accompagné de Bernard SENSFELDER (psychologue et hypnothérapeute), animent deux stages "Le chant de l'être".</p>
<p><a href="http://www.xn--prcocit-cyaf.fr/public/affiche_bretagne_1.png" title="affiche_bretagne_1.png"><img src="http://www.xn--prcocit-cyaf.fr/public/.affiche_bretagne_1_m.png" alt="affiche_bretagne_1.png" style="display:table; margin:0 auto;" title="affiche_bretagne_1.png, mai 2016" /></a></p>
<p>Il s'agit d'une rencontre entre la méthode Wilfart et l'écothérapie par l'hypnose issue des travaux de François Roustang.
La méthode Wilfart ou Pneumaphonie, permet d’ouvrir un chemin vers son Souffle profond et sa Voix authentique, en proposant une autre conscience du Corps. Discipline énergétique et initiatique, la méthode propose une déstructuration de ce qui est erroné au profit d’une restructuration à partir du Centre .de l’être.</p>
<p>L’écothérapie - hypnose accompagne cette démarche en favorisant le lâcher prise, en complétant la déstructuration puis en aidant à la restructuration et à l’ancrage des modification profondes de l’individu.
La combinaison Pneumaphonie – écothérapie par l’hypnose s’impose comme une véritable thérapie. Elle est aussi particulièrement indiquée à ceux qui souhaitent aborder toutes les disciplines traditionnelles et le zen dans les meilleures conditions et avec efficience.</p>
<p>Tous les renseignements sont sur le site: www.du-souffle-a-la-voix.com, notamment à la page cours souffle-voix / atelier de 3 jours.</p>
<p><a href="http://www.du-souffle-a-la-voix.com/">Site de Benjamin GRENARD</a></p>
<p>Nous serons heureux de vous y rencontrer ou retrouver.</p>Enlevez donc tout cela !urn:md5:9bc433c6762e7f0bba6b7b3f9824aa2e2014-10-12T15:53:00+02:002014-10-12T15:24:12+02:00bernardExplications pour les professionels <p>Allez, zou ! Un petit article sur les avancées de mon travail.</p>
<p>D’abord posons le cadre : Je reçois toujours des enfants, des ados, des adultes et des personnes âgées. Avec chacun ma pratique évolue, se modifie. L’introduction, puis le développement de la pratique de l’hypnose a modifié bien des choses, notamment les durées de suivi (c’est plus rapide). Par extension, les exercices sur le corps se sont modifiés et ont gagné en efficacité. Au niveau théorique, la conjonction des réflexions sur l’hypnose et sur les neurones miroirs a profondément modifié l’abord de certaines problématiques. Du coup cela a permis de créer de nouvelles techniques. Ceci dit, certains suivis se passent comme d’autres avant. Certains suivis n’utilisent ni l’hypnose, ni le corps. Nous sommes tous différents, les suivis sont donc tous différents.</p>
<p>Cet article concerne certaines séances avec les adultes, parfois avec les ados. Il n’est pas révélateur de l’ensemble de mon travail en séance. Peut-être certaines personnes le trouveront un peu ardu, ou trop théorique…</p>
<p>Pour bien le comprendre il est préférable d’avoir lu les autres articles de la rubrique « pour les professionnels ».</p>
<p>Cet article permettra peut être aux professionnels de modifier quelque chose de leur pratique. Il permettra peut être aux précoces adultes ou aux parents d’enfants précoces de comprendre certains aspects de leur fonctionnement. Et puis, peut-être certains s’en serviront de base de réflexion, notamment la dialectique centrale dans cette réflexion entre adaptation et apprentissage. Certains n’y trouveront aucun intérêt, évidemment.</p>
<p>C’est parti !</p>
<p>La question du positionnement me taraude…
Les personnes que j’aide m’entendent de plus en plus souvent leur dire : « Installez-vous confortablement » ou « Laissez le fauteuil vous installer dans votre juste position », des phrases comme ça. Certaines semblent le reflet d’une bonne éducation, d’autres surprennent, ou déstabilisent lorsque je me fais insistant : « Prenez votre temps afin de sentir que vous êtes confortablement installé… Mieux que cela… Comme cela convient à votre corps, dans ce fauteuil, maintenant… », Parfois la formulation peut être choquante : « Laissez vous installer confortablement dans le fait d’être une salope… », « Laissez votre corps s’installer confortablement dans l’abandon… Laissez le mot abandon occuper chaque cellule de votre corps, jusqu’à ce que vous puissiez abandonner confortablement… Jusqu’à ce que vous puissiez être abandonnée confortablement… Ne faites rien, laissez votre corps faire à votre place… », ou étrange, « Arrêtez de vous attacher de l’importance, vous n’avez aucune importance, laissez la limite entre votre corps et le fauteuil devenir floue… Laissez-vous confondre avec le fauteuil… Ressentez le contact de vos pieds de fauteuil sur la moquette », etc. S’ils n’avaient la croyance en la qualité de ma pratique, ils partiraient en courant…</p>
<p>Serait-ce une lubie ? Pourtant, comment expliquer l’effet de séances dans lesquelles presque rien ne semble s’être passé ? Que comprendre de cet abord particulier du travail d’accompagnement ? Quel en est le soubassement ? Sont quelques unes des questions auxquelles cet article va s’essayer à donner quelques éclaircissements.</p>
<p>Ces pratiques me sont venues à la lecture, puis à la rencontre de François Roustang. Bien entendu, je renvoie le lecteur à l’ensemble de ses ouvrages. C’est un Maître.</p>
<p>Ceci étant posé, je suis arrivé à ces pratiques et je les développe à ma façon à partir d’un autre chemin que le sien. Là où il s’appuie sur la philosophie ou la pensée Zen, je m’appuie sur la neurologie.</p>
<p>En d’autres articles de ce site, j’ai insisté sur la genèse de la souffrance. M’appuyant sur la théorie des 3 cerveaux, j’y ai repris, sous forme globale et imagée, le trajet de l’influx nerveux. J’ai expliqué différents éléments sur la différence entre la personne et le comportement. Ainsi, la personne est telle que quantité d’eau, prenant la forme du vase qui la contient, elle semble différente, pourtant elle est identique. C’est dire qu’en tant que personne, nous sommes toujours nous-mêmes alors que nous changeons en permanence. C'est aussi l'histoire du fleuve, c'est toujours le même fleuve, jamais la même eau. C'est toujours moi et en même temps il y a un mouvement permanent, je change tout le temps. Les cellules se renouvellent, Le corps est en mouvement, le sang circule, la respiration s'effectue. Ça bouge, ça vit. Autour de nous, ça bouge aussi, à différentes vitesses, même si cela ne se voit pas à l'œil nu, il y a du mouvement, de la transformation. Généralement à notre insu, généralement de façon non-consciente, nous nous adaptons en permanence. Rien n'est figé. C’est cette capacité de transformation permanente de la personne, que j’ai nommée : l’adaptation.</p>
<p>Ainsi, suite à un changement, une mutation, une transformation de son environnement, la personne reste elle-même. Elle conserve son identité fondamentale, sa quiddité. S’adapter, c’est donc « se laisser transformer par… », c’est « se laisser agir par … » sans se perdre. J’associe l’adaptation à notre côté Barbapapa, souplesse, mouvement.</p>
<p>L’apprentissage est sur un autre plan, il d’agit d’une modification des comportements de la personne, une modification du « comment faire », l’apprentissage ne touche pas directement la personne.</p>
<p>Il y a vraiment deux plans différents. Le bébé survit et vit parce qu'il reçoit l'amour de ses parents, je généralise, bien sûr, un seul parent (une seule personne) suffit! Cet amour, qui conditionne l'adaptation, va être soit favorisé, soit gêné où même bloqué par le contexte.
Dans un premier temps, le bébé subit ce qui se passe, il n'a aucun contrôle. Par la suite, l'absence de contrôle réveillera les éventuelles peurs stockées dans cette période... L'enfant grandit, il entre dans la possibilité de mouvements volontaires, il commence à pouvoir décider de ses gestes, de ses comportements. En plus de l'adaptation, se développe l'appropriation du monde, c'est à dire l'apprentissage. La culpabilité apparaît ou du moins, peut apparaître, car la culpabilité est l’échec de l’apprentissage.</p>
<p>S’il n'y a pas de peur (voir article sur la peur dans le système d’adaptation), l'apprentissage se mettra au service de l'adaptation, sinon, l'adaptation fonctionnant mal, la personne se centrera sur l'apprentissage. Bien entendu dans l’apprentissage, il y a tous les héritages, toutes les conventions, tous les « il faut que » socioculturels. Ainsi, Elle passera son temps à apprendre comment se comporter.</p>
<p>Le manque de confiance en soi serait le révélateur d’une divergence trop importante entre la personne et comment elle a appris à se comporter. Nous pouvons remplacer l'expression "manque de confiance en soi " par "manque de confiance dans le personnage appris ".</p>
<p>D’un côté la personne, d’un autre le personnage. Un personnage qui vient recouvrir et cacher la personne.</p>
<p>La peur va bloquer le système d'adaptation, va figer le Barbapapa. Tout se passe comme si il y avait une barre en acier dans le Barbapapa. Il peut encore bouger, mais pas complètement. Évidemment, plus la trace de la peur est grande, plus la barre d'acier est grande, moins il peut bouger. Dans beaucoup de cas, une gêne du système Barbapapa va avoir un impact sur les apprentissages, mais ne va pas les bloquer. Derrière un surinvestissement dans les apprentissages, se trouve une grosse barre d'acier dans le Barbapapa.</p>
<p>Lorsque nous allons bien, d'un côté, nous changeons en permanence, et d'un autre côté, nous apprenons en permanence. Nous élargissons tout le temps nos registres comportementaux. Cette dynamique renforce une prise de conscience de plus en plus importante de la séparation personne/Comportement. Chaque adaptation de la personne ouvre à de nouveaux apprentissages et chaque apprentissage est l'occasion d'une adaptation de la personne.</p>
<p>La culpabilité ou la peur, vient bloquer ce cycle. La personne se laisse dépasser par le personnage, sorte d’accumulation de comportements appris. Le personnage s’éloigne de la personne. La personne, à son corps défendant, fait vivre le personnage et ne vit pas sa vie, mais une vie.</p>
<p>Ainsi, face à cette dichotomie (personne / personnage), se sont développées deux types de réponse au : « Psychologiquement, je ne me sens pas bien, aidez moi ! »</p>
<p>La réponse qui me semble la plus répandue est celle d’un rééquilibrage du personnage. L’interlocuteur (Psy/hypno ou autre), intervenant sur les apprentissages. Il va s’agir de colmater le trou dans le personnage et lui permettre d’adopter une nouvelle stratégie de résolution de la situation. Cet abord de l’accompagnement regarde l’autre comme un ordinateur dont l’un des programmes est défectueux et va donc chercher à permettre à un programme nouveau de se mettre en marche. Cela plait beaucoup, ces pratiques rencontrent beaucoup de succès. Le personnage pouvant à nouveau fonctionner correctement, sur le fond rien n’est changé, mais cela va mieux.</p>
<p>La réponse la moins répandue, va consister à relancer le système d’adaptation. En ce cas, l’intervenant va stimuler le cerveau afin qu’il « se décide » à enlever les signaux de peur et à les remplacer par de l’amour, de la confiance. Pour ce faire, étant donné la localisation de la peur, le praticien utilise des techniques faisant appel au reptilien, travail sur les sensations ou hypnose (dans la suite des travaux de F.Roustang).</p>
<p>Ici, nous nous heurtons souvent à la notion d’inconscient, s’accompagnant, en général de la séparation entre psychique et somatique. Or, séparer psychique et somatique ne tient pas ici. Les émotions ne sont pas des trucs qui planent au dessus de l'individu. Le corps entier est impliqué, les doigts de pieds comme le sommet du crâne. Quand l’on est amoureux, l’on est concerné en entier. Cela va plus loin encore, tout apprentissage modifie l'ensemble du corps, j'irais même jusqu'à dire que c'est cette modification qui rend possible l'apprentissage.</p>
<p>Le paradigme est de croire que les idées ne se forment que dans le cerveau. Pour en sortir, il suffit d’observer ce qui se passe lorsque nous réfléchissons confortablement assis par rapport à lorsque nous réfléchissons en marchant le long de la mer. Nous ne pensons pas de la même façon.</p>
<p>In fine, la pensée est un truc fabriqué par le cerveau, certes. C'est la chose que le cerveau effectue en dernier, cela se passe dans le néo - cortex. L'influx nerveux a déjà traversé tout le reptilien et tout le limbique. Le professeur Damasio a largement démontré qu'en fonction de ce qui se passait dans le limbique, la pensée fabriquée était différente. Et à partir du moment où nous mettons en mouvement, tout change au niveau physiologie générale, cœur, respiration, etc. Donc au niveau du cerveau aussi.
La pensée n’est pas qu’un effet secondaire de l'émotion. L'émotion change aussi en fonction des sensations.
Donc les modifications de sensations, modifient les émotions, qui elles mêmes modifient les pensées. En modifiant les sensations, l’on modifie les pensées.</p>
<p>Les sensations viennent de tout le corps.</p>
<p>Le ressenti physique change en fonction de l’environnement. Il y a souvent des modifications du corps qui sont à peine ressenties, mais qui sont là. Les modifications de contexte modifient les pensées.</p>
<p>Maintenant, inversons. Lorsque quelqu’un pense à sa ou son chère et tendre, dans leur plus stricte intimité, il se passe quelque chose qui dépasse l’intellectuel pour atteindre le physique.</p>
<p>Les sensations modifient les pensées, et les pensées modifient les sensations.</p>
<p>Imaginons que je me promène sur des dunes le long de la mer. Il y a de la végétation, des trucs verts, des trucs qui poussent, plus ou moins indistincts. Ma compagne me montre des illustrations dans un livre et m'explique que ce sont des plantes que l'on ne trouve que sur les dunes, près de la mer et que dès qu'on s'éloigne trop de la mer, il n'y en a plus. Lorsque je retourne me promener. La végétation n'est plus ce qu'elle était, je distingue la plante en question, mon entourage a nettement changé.</p>
<p>Je me suis adapté et cette adaptation passe par le corps. C'est souvent infime, mais c'est là. Je ne me sens pas physiquement pareil de penser différemment. Cela explique pourquoi les gens vont mieux quand ils comprennent des choses de leur histoire.</p>
<pre></pre>
<p>Comprendre modifie la perception de l'environnement, ce qui modifie l'adaptation du corps à l'environnement, c'est à dire ce qui modifie ton corps.</p>
<p>Or, ceci n’est pas possible s’il y a peur.</p>
<p>En ce cas, comprendre ne sert à rien… Par contre, centrer la personne sur son corps, relancer le système d’adaptation sert.</p>
<pre></pre>
<p>Une personne vient me voir et me raconte dans quels problèmes elle se sent embourbée. Je l'interromps en lui demandant si elle est assise confortablement ? Elle répond par un "oui " de politesse. J'insiste pour qu'elle s'assoie confortablement et qu'elle ne s'occupe que de cela. Elle est déstabilisée, mais se prête au jeu. Après un moment à changer de position, je sens qu'elle est bien installée. Je lui demande de m'expliquer à nouveau ce dont elle parlait précédemment. Son discours à changé et elle commence à voir sa situation autrement. Elle commence à aller mieux. Ceci, sans explication, elle a simplement changée de position...</p>
<p>Une personne est dans une relation à son conjoint chargée de tensions. Je lui demande, avec ou sans induction d'hypnose, de ne rien faire, de laisser son corps s'installer confortablement dans la relation à son conjoint, un peu plus tard dans la séance, je lui demande de laisser son corps s’installer par lui même confortablement en présence de son conjoint. La personne ressent comme un mouvement dans son corps... À la séance d'après elle expose tous les changements apparus dans cette relation, ce n'est plus un problème pour elle...</p>
<p>Voilà qui ne marche pas à tous les coups, mais des fois, ça marche. François Roustang affirme que certaines personnes sont prêtes, d’autres pas encore. Il leur dit de revenir lorsqu’elles seront prêtes. Je les aide à aller à l’endroit où elles le sont, c’est l’une de nos divergences…</p>
<p>Pendant longtemps, mon travail était centré sur : Enlever la culpabilité.
Puis mes recherches m’ont conduit à : Enlever la peur.
Et maintenant : Enlever le personnage.</p>
<p>Plus on en enlève et plus la personne s’épanouit et trouve ou retrouve sa liberté, sa légèreté. Ce n’est jamais la personne qui ne va pas bien, ce sont les blocages qui se sont ajoutés qui, l’empêchant de s'adapter, ont brisé la dialectique entre adaptation et apprentissage. Du coup s'est déclenchée l'apparition du personnage. En ce sens, en tant que personne, le patients est déjà guéri…</p>conférencesurn:md5:8673b5e9796e55916ba1c503e7947c512013-09-15T19:09:00+02:002013-09-16T16:39:49+02:00bernardconférences / formations <p>Nous avons créé ce site afin d'aider parents de précoces et précoces à se comprendre.</p>
<p>Dans un premier temps, nous avons mis l'accent sur la pédagogie. Ainsi nous avons pris de petites citations et les avons commentées afin d'expliquer, de dédramatiser, de déculpabiliser, etc.</p>
<p>Progressivement divers professionnels questionnés par nos résultats cliniques sont venus nous questionner, essayer de s'ouvrir à un abord différend de la précocité, un abord par les émotions et non par l'intelligence. Depuis quelque temps, les articles présentés s'adressent plus aux professionnels, s'appuient sur la neurologie, ouvrent des ouvertures sur des pratiques différentes.</p>
<p>Nous pensons que certains groupes de professionnels, ou certaines associations liées à la précocité (se site est né après une conférence organisée par l'ANPEIP Bretagne), seraient intéressés de pouvoir dialoguer directement, échanger sur les idées développées dans ce site.
Aussi, nous pouvons venir animer des conférences sur la précocité.</p>
<p>Pour ce faire, pour accéder au lien permettant de nous contacter, veuillez cliquer ici: <a href="http://www.précocité.fr/contact_form/" title="Contacter bernard">Contacter Bernard</a></p>Petite extrapolation sur les neurones miroirs…urn:md5:8eb9487c0924475c8b1006fbe1130cde2013-07-25T20:06:00+02:002013-07-25T19:56:13+02:00bernardExplications pour les professionels <p>Les neurones miroirs sont en train de révolutionner les neurosciences. J’ose extrapoler un peu sur les découvertes à venir, cela permet de comprendre beaucoup de situations et d’élaborer des modes d’accompagnements très intéressants. Bien entendu, j’ai vérifié auprès de patients l’efficacité de cet abord.</p>
<p><em>Ce que l’on sait :</em></p>
<p>Lorsque je regarde quelqu’un faire un mouvement, mon cerveau fait ce mouvement, sauf que l’action est bloquée. Mon interlocuteur lève le bras, dans mon cerveau le mouvement de lever le bras se fait, toutefois mon bras ne se déplace pas, il garde sa position initiale.
Le lecteur pourra constater combien souvent les petits enfants font les mêmes gestes que les adultes. Tout se passe comme si, pour eux, la commande moteur n’était pas inhibée.</p>
<p>Jusque là, les choses sont simples. Compliquons donc un peu :</p>
<p>Supposons une illustration imaginaire :</p>
<p>Je suis non-violent, jamais je ne frapperai qui que ce soit. Même vis à vis de mes enfants, je me force pour user d’autorité. Après, je me sens mal. Un jour, je suis violement agressé dans la rue, frappé et laissé au sol plus ou moins conscient… Je ne vais pas bien. J’ai mal et vais à l’hôpital faire réparer ce qui peut l’être. Je suis traumatisé d’avoir été agressé, bien entendu. Mais, surtout, je suis profondément traumatisé d’avoir été agresseur.</p>
<p>En effet, les neurones miroirs permettent de comprendre que chaque mouvement que l’autre a fait, je l’ai fait. Chaque coup de poing qu’il a donné, je l’ai donné. Je suis agresseur malgré moi. Me voici perdu, je ne reconnais plus ma place en ce monde, j’ai peur de moi car jamais je n’ai accepté l’idée de pouvoir être agresseur. J’ai peur de ce que j’ai fait. Psychologiquement j’ai deux solutions : soit je reste bloqué sur ma peur et reste traumatisé. Soit j’accepte d’être un agresseur, je me laisse transformer par cette nouvelle. Je peux faire le choix de ne pas user de ce type de comportement, j’ai gagné en liberté.</p>
<p>J’ai donc eu plus peur de moi que de l’autre, évidemment.</p>
<p>Il serait bon d’accepter l’idée que tous les comportements me sont accessibles. Je suis un assassin, un violeur, un voleur, un menteur, un type bien aussi… La vie m’a amené à n’utiliser qu’une petite part de l’ensemble des comportements possibles. Si je confonds ce que je fais et qui je suis, je crois être cet ensemble restreint de comportements. « Enfin, je ne suis pas comme cela » est à entendre: « Usuellement, je n’utilise pas ce registre de comportement ».</p>
<p>Voilà qui renforce le travail, plusieurs fois évoqué en nos articles, sur la différence entre la personne et son comportement. La personne occupe une place, un lieu. Cela l’inscrit dans un ensemble de comportements. Elle ne s’y limite pas, tous les comportements sont potentiellement là. Si elle accepte d’entrer dans le mouvement, elle accepte d’élargir sa palette comportementale. Si elle accepte de se laisser transformer, elle entre dans la liberté de faire ou de ne pas faire. (To do or not to do !).</p>
<p>Dans ses relations, elle découvre que ce n’est pas le comportement de l’autre qui l’insupporte, c’est d’agir ainsi… Travail sur soi et non travail contre l’autre…</p>
<pre></pre>
<p><em>Ce que j’extrapole :</em></p>
<p>L’extrapolation, c’est d’imaginer que lorsque l’autre dit, nous disons… Ainsi ce ne serait plus la parole de l’autre qui nous perturberait, ce serait d’avoir dit…</p>
<pre></pre>
<p>Dans cette relation par la parole, une autre dimension devient passionnante, référons nous à
Cet article : (Stephens GJ, Silbert LJ, Hasson U. Speaker-listener neural coupling underlies successful communication. Proc Natl Acad Sci USA 2011, 107:14425-30.) Il s’agit d’un article de neuroscience traitant de ce qui se passe dans le cerveau lorsque nous écoutons quelqu’un (nous) parler. Les chercheurs ont démontré, (comme on s’y attendait), que nous comprenons ce qui est dit avec une à trois secondes de retard. Mais surtout, ils ont démontré, qu’en même temps que nous faisons ce travail de compréhension, nous anticipons, nous imaginons, ce qui va être dit de une à six secondes… (Voilà pourquoi nous coupons la parole à notre interlocuteur en finissant son propos).</p>
<p>Sauf que, s’il ne dit pas ce à quoi l’on s’attend… Nous voici dans un double blanc, en effet, non seulement, notre système d’anticipation a été défaillant, mais en plus, de notre point de vue, nous avons dit n’importe quoi.</p>
<pre></pre>
<p>Encore une fois se pose la distinction entre la personne et son comportement. Ce que je dis ne me dérange qu’à condition d’une confusion à ce niveau. En acceptant la séparation entre la personne et son comportement, l’acceptation de ne pas savoir ce que je vais dire devient possible et sereine. Par là l’acceptation du comportement de l’autre aussi. L’acceptation ne veut pas dire la soumission, l’exigence reste, le jugement posé sur l’autre disparaît au profit de l’évaluation de son comportement.</p>
<p>L’extrapolation sur les neurones miroirs conjugué à la découverte de l’anticipation dans l’écoute ouvre donc à un rapport à l’autre apaisé, à condition d’un travail d’apaisement du rapport à soi. Se poser en centre de son monde tout en acceptant que l’autre soit au centre du sien devient possible.</p>
<p>Deux exemples permettront, je l’espère d’encore mieux comprendre mon propos. Le premier est simple, presque caricatural, le deuxième est un dialogue lors d’une séance :</p>
<p>1) « Mon fils est impoli, cela me met hors de moi ! ». Donc vous culpabilisez d’être impoli. Peut-être même avez vous gardé des signaux de dangers consécutifs aux sanctions reçues dans votre enfance lorsque vous étiez impoli. En ce cas, vous avez peur. Le travail d’accompagnement portera sur la culpabilité et sur les signaux de danger.</p>
<p>2) Patiente :« J’oublie tous les compliments de mon mari, je ne retiens que ses propos désobligeants » - Bernard : « Laissez vous installer confortablement dans le fait d’être laide, laissez votre corps y trouver une position confortable » – P : « là, j’y suis » - B : « Bien, maintenant, laissez vous installer dans le fait que vous êtes quelconque, laissez votre corps y trouver une position confortable » – P : « ça y est » - B : « bien, laissez vous installer dans le fait que vous êtes très belle, laissez votre corps y trouver une position confortable » - P : « Ha non, ça, je ne peux pas ! » - B : « laissez faire, laissez vous installer dans votre beauté, ne faites rien, laissez faire, laissez tout votre être trouver sa position… » (un temps) P : « Je me sens bien ! » - B : « Vous êtes laide, vous êtes quelconque, vous êtes très belle. (un temps). Cela a-t-il de l’importance pour vous maintenant ? » - P : « Je m’en fiche, ce n’est plus un problème, je me sens bien ».</p>
<p>Beaucoup de précoces gèrent les défaillances de leur système d’adaptation par un contrôle général basé sur la pensée. Bien entendu, le comportement de l’autre échappant à ce contrôle, les neurones miroirs vont venir heurter le contrôle et provoquer de l’angoisse. Le travail de fond sur la compréhension du mécanisme, puis sur la séparation personne-comportement est donc indispensable.</p>
<p>Pour nous, professionnels de l’accompagnement, il est fondamental d’être en conscience de notre multitude de possibilités comportementales et de la séparation entre la personne et son comportement.</p>
<p>Notre position est de recevoir les comportements des patients, de les laisser passer sans nous heurter et de réagir en nous laissant imprégner par la personne en face de nous, afin de créer un espace où elle puisse se laisser transformer par elle même.</p>
<p>Notre accès à l’autre se fait beaucoup par les neurones miroir, si nous nous bloquons, nous bloquons l’autre et l’enfermons dans ses comportements. Nous figeons l’autre par notre arrêt. Notre limpidité est la condition de la libération possible de nos patients.</p>La dyslexie abordée comme un trouble de l'adaptationurn:md5:b75e238bdcaa9ed70d3a1b69dd0209fc2013-07-07T16:26:00+02:002013-07-07T15:27:15+02:00bernardExplications pour les professionels <p>Cliquez sur le lien pour lire le document :
<a href="http://www.xn--prcocit-cyaf.fr/public/La_dyslexie_abordee_comme_trouble_de_l_adaptation.pdf">Dyslexie</a></p>La peur dans le système d'adaptationurn:md5:e153a4b227617c9d231f0172e776a95c2013-07-06T22:28:00+02:002013-07-06T21:47:37+02:00bernardExplications pour les professionels <p><strong>De quoi va t’il être question en ces lignes ?</strong></p>
<p>« Peur » est un terme général. J'ai constaté combien il est aidant, pour des patients, de bien comprendre de quel type, de quelle forme de peur il s'agit, lorsque se pose une défaillance du système d'adaptation.</p>
<p>Décrire la place de cette peur entraîne dans une présentation du fonctionnement psychique dépassant les limites de ce système. Dans certains cas j'explique, dans d'autre cas je renvoie à un article existant, enfin il m'arrive aussi d'annoncer des articles à venir...
Ainsi, cet article est un balayage global, dont la visée est d'aider le lecteur à mieux comprendre l'abord de la psychologie développé dans ce site internet. Je vous souhaite une bonne promenade dans les méandres de cet article...</p>
<p><strong>D’où l’on part :</strong></p>
<p>Dans l’article : « La théorie des 3 cerveaux et le « grabouilli » », j’ai mis en avant un abord de l’humain reposant sur la notion de « comportements involontaires ». Parmi eux, j’ai distingué les « grabouillis », ce sont les comportements involontaires déclenchés, à l’insu du sujet, soit par une défaillance du système d’apprentissage (culpabilité), soit par une défaillance du système d’adaptation (peur).
Le "grabouilli" en lui même, peut prendre diverses formes, cela dépend de l'histoire de la personne et d'habitudes de fonctionnement du cerveau. Je développerai cet aspect du fonctionnement psychologique dans un autre article.</p>
<pre></pre>
<p>Le lecteur comprendra donc que je me place résolument hors du « sens du symptôme », mais complètement dans un « symptôme signal » de peur et/ou de culpabilité.</p>
<p>Dans mon activité de psychologique clinicien, j’aide à l’émergence et à la résolution de ces peurs et/ou culpabilités, sans donner d’importance autre au symptôme, que d’être l’indicateur qu’il en (des peurs et/ou des culpabilités !) reste à résoudre. C’est donc d’une posture particulière qu’il s’agit, d’une écoute spécifique aussi.</p>
<p><strong>Cela fonctionne comment ?</strong></p>
<p>Le cerveau fonctionne à l’économie, d’où sa durée de vie. Dans le système d’adaptation, le déclenchement de la peur (signal de danger) repose sur deux zones du cerveau, l’hippocampe qui mémorise événements et contextes et l’amygdale qui déclenche la peur.</p>
<p>Les neurosciences, nous ont permis, depuis peu, de comprendre que l’hippocampe continuait de fabriquer de nouvelles cellules prenant la place des cellules mortes tout au long de la vie (Spalding KL, Bergmann O, Alkass K, et coll. Dynamics of hippocampal neurogenesis in adult humans. Cell 2013, 153:1219-27). Ainsi, la mémoire est instable et mouvante… En même temps, certaines cellules de l’hippocampe ne se renouvellent pas, certains contextes anciens sont stockés comme dangereux et le restent, bien au-delà du moment effectif du danger. Ajoutons à cela les mécanismes de généralisation et d’association, il devient aisé de comprendre qu’une peur initiale qui tombe sous le sens, rebondit ailleurs.</p>
<p><strong>Et si vous étiez un peu plus concret ?</strong></p>
<p>Ainsi, un enfant ayant eut très peur lors de sa première confrontation à un groupe d’enfants dans une cour d’école maternelle, peut ancrer profondément cette peur. Cette même personne, devenue adulte, beaucoup plus tard, peut ressentir toujours malaise et appréhension face à un groupe. Son cerveau continue par association, d’activer le signal de danger, le signal de peur.</p>
<p><strong>Et la précocité dans tout cela ?</strong></p>
<p>Le cerveau n’aime pas actualiser ses signaux, le cerveau préfère ne pas se questionner sur la nécessité d’enlever un signal de peur obsolète.
Comme je l'ai développé ailleurs, (cf article : La précocité intellectuelle abordée à travers le prisme des émotions), la vitesse supérieure de conduction de l'influx nerveux des précoces fait qu'ils sont hyper-accessibles à la peur et à la culpabilité. Le système d'adaptation sera donc fréquemment défaillant.</p>
<p>Dans le cadre d’une prise en charge, il faudra donc aller stimuler le cerveau afin qu’il « se décide » à enlever les signaux de peur et à les remplacer par de l’amour, de la confiance. Pour ce faire, étant donné la localisation, nous utilisons des techniques faisant appel au reptilien (sensations physique) ou encore de « l’écothérapie » (pratique d’hypnothérapie dérivée des travaux de François Roustang).</p>
<p><strong>De quelles peurs s’agit-il ? Qu’est-ce donc qui vient empêcher l’adaptation ?</strong></p>
<p>J’estime que l’adaptation est la capacité de transformation de l’individu, la capacité que la personne possède de se transformer elle même par elle même, suite à un changement, une mutation, une transformation de son environnement, tout en restant elle même, c’est à dire tout en conservant son identité fondamentale. S’adapter, c’est donc « se laisser transformer par… », c’est « se laisser agir par … » sans se perdre. J’associe l’adaptation à notre côté Barbapapa, souplesse, mouvement.</p>
<p>(L’apprentissage est une modification des comportements de la personne, une modification du « comment faire », l’apprentissage ne touche pas la personne) . (cf fin de l’article : La théorie des 3 cerveaux et le « grabouilli »).</p>
<p>Pour une raison ou une autre, il arrive qu’il y ait crispation, tensions, quelque chose se fige, se durcit, lutte et ne se laisse pas mouvoir. En ces cas, c’est de peur qu’il s’agit.</p>
<p>Les inquiétudes autour d’un bébé dans un service d’urgence à l’hôpital, peuvent être ainsi vécues par celui-ci comme des tensions, il peut se crisper, plus ou moins se figer. Voilà une peur… Restera ou non ? Rien n’est prévisible en ce domaine.</p>
<p>Une douleur chez un bébé… Que de crispations, que de peurs….</p>
<p>Bien entendu Il arrive que le sujet ait vécu des situations déclenchant logiquement la peur : agression, violence dans la cour d’école, etc.….
Dans un article à venir, j’expliquerai la place des neurones miroirs comme déclencheurs de peur.</p>
<p><strong>Revenons sur du concret, s’il vous plait…</strong></p>
<p>Il y a de multiples causes de crispation possible, je ne saurais ici toutes les énumérer. Toutefois, afin d’aider le lecteur à saisir de quoi il retourne, je pense que le cas du deuil non fait est remarquable:</p>
<p>- Un enfant naît puis meurt, pour diverses raisons le deuil n’est pas fait. Un enfant est espéré, fantasmé, puis la grossesse s’interrompt (fausse couche ou IVG), là aussi, pour diverses raisons, le deuil n’est pas fait. Etc.… Puis dans cette fratrie un enfant né, Il y a de fortes probabilité pour que ce bébé ressente la tristesse (ou l’angoisse) véhiculée chez son parent, par le deuil non fait. Quelque chose dans lui peut se figer, se bloquer.</p>
<p>Se ne sont pas les parents qui transmettent leur tristesse ou leur angoisse à l’enfant. C’est l’enfant qui, par son hypersensibilité, « l’éponge ». Ceci est lié au fait que dans un premier temps, l’enfant ne fait pas la différence entre ses émotions et les émotions environnantes. Il est en fusion émotionnelle. Il est baigné par l’amour qu’il reçoit et c’est là sa nourriture principale, c’est la source de sa vie. En même temps il est envahi par les tensions et souffrances des autres, il s’en imprègne et bien souvent les gardes, se seront des peurs qui viendront perturber le système d’adaptation.</p>
<p>Des années après, une autre peur fait écho à ces peurs primaires, des grabouillis surgiront…</p>
<p>- Un adulte meurt prématurément (par exemple un enfant perd un de ses parents prématurément), pour diverses raisons, le deuil n’est pas fait. Dans cet enfant, quelque chose se fige, un mouvement reste à l’arrêt. Il n’a pas pu se laisser transformer par se changement dans son contexte, il ne s’est pas adapté … L’enfant grandit, devient parent. Il est face à son bébé, il est empli d’amour… et en même temps, cet affectif qui le submerge est du même ordre que celui qu’il éprouvait pour son parent décédé. La tristesse, l’angoisse de cette mort est là, le nouveau né l’absorbe à l’insu de son parent. Quelque chose se fige chez ce bébé, altérant son système d’adaptation.
Un deuil non fait peut traverser des générations, parce que le bébé est une « éponge émotionnelle ». A cela s’ajoute le fait que l’enfant aime ses parents (cf article : Un autre regard sur les enfants).</p>
<p><strong>Nécessaire digression :</strong></p>
<p>[ Aimer ?</p>
<p>Aime-t-on ses parents comme l’on aime la pizza ?</p>
<p>Pour l’instant, dans le cadre de cet article, nous distinguerons simplement deux affectifs. Cette distinction renvoie à la distinction entre la personne et son comportement :</p>
<p>- L’un qui s’adresse, non à l’autre, mais à ses comportements. Ce n’est pas l’autre que j’aime ou que je n’aime pas, ce sont ses comportements. Ce premier affectif, je le nomme : « le relationnel »</p>
<p>- L'autre s'adresse à la personne et à peu de personnes. C'est un affectif rare de personne à personne. Il échappe à toute logique et s'impose à l'individu, sans raison. C'est ce qui se passe lorsque l'on tombe amoureux. Nous ne sommes pas amoureux parce que ceci ou cela... Nous sommes amoureux de celui-ci ou de celle là, c'est comme ça ! Dans cet affectif se distinguent 3 catégories : l'amour – l'amitié – les liens familiaux (famille nucléaire). Je nomme cet affectif : « les liens ».</p>
<p>- Dans la majorité des relations humaines, il n’y a que du « relationnel ». Dans une famille, normalement, il y a des « liens » et (+) du « relationnel ». (Si vous avez des enfants, il vous ai arrivé de constater que parfois, vous ressentez un : je l’aime + je ne le supporte pas, c’est à dire « liens + relationnel négatif).</p>
<p>Les liens sont en liaison avec le système d'adaptation. Ils s’élaborent en fonction du vécu. Comme s’il existait une lecture du monde passant par un filtre amour + peur. Dans ce filtre, selon les personnes, il y aurait plus ou moins d’amour et plus ou moins de peur. Je ferais un article…]</p>
<p><strong>Revenons à nos moutons :</strong></p>
<p>Revenons sur l'adulte, ex-enfant orphelin. Il est fort probable qu'il ressente de la peur à chaque fois qu'il ressent du lien. Cela peut venir perturber les relations avec ses proches (parce qu'il y a du lien). Paradoxalement, avec d'autre que ses proches, il sera très à l'aise (parce qu'en ce cas, il n'y a que du relationnel). Du coup, il se peut que les enfants de cette personne aient l'impression qu'il ne les aime pas et qu'il aime des étrangers, alors qu'en fait, c'est tout l'inverse !</p>
<p>Ainsi une défaillance du système d'adaptation conduit parfois à des comportements inverses de ce qui se passe chez la personne.</p>
<pre></pre>
<p><strong>En guise de conclusion :</strong></p>
<p>Le système d’adaptation est une clé du bien être, bien trop bas dans le cerveau pour être atteint par la langage, il déstabilise beaucoup d’appréhension de l’appareil psychique. Concept clé de la compréhension de nombreuses souffrances, il est difficile à présenter sans métaphore. La découverte de l’importance de ce système permet de profondément modifier l’accompagnement des patients, elle permet aussi de relire bon nombre de souffrance et de les comprendre autrement. Elle ouvre des pistes vers de nouvelles méthodes d’accompagnement.</p>
<p>(Le travail sur le système d’adaptation m’a permis d’orienter l’accompagnement dans le sens d’une réactivation des capacités Barbapapa des personnes que je rencontre…)</p>
<p>Dans des articles à venir, vous verrez par exemple, ses implications sur l’abord de la dyslexie, ou sur une lecture originale de différentes formes d’hypnoses, etc.</p>
<p><strong>PS : Avis aux amateurs de réflexions en ébauche :</strong></p>
<p>Notre cerveau reconstruit en permanence une représentation de notre corps à partir de la cohérence de la perception que nous renvoient nos sens. Cette cohérence s’exerce principalement entre le visuel, le tactile et le proprioceptif. Cette reconstruction est proche du système d’adaptation et sans nul doute en interaction avec lui… (à continuer)</p>la théorie des 3 cerveaux et le "Grabouilli"urn:md5:0ed5587b6437a7ecba7905367c4abd522013-06-15T20:29:00+02:002013-07-04T12:56:23+02:00bernardExplications pour les professionels <p>Cliquez sur le lien pour lire le document :
<a href="http://www.xn--prcocit-cyaf.fr/public/3_cerveaux_et_grabouillis.pdf">3_cerveaux_et_grabouillis.pdf</a></p>
<p>modifié le 04/07/13</p>Un autre regard sur les enfantsurn:md5:665f32a8506b267520f43eb113b11eb02013-06-15T20:04:00+02:002013-06-15T19:10:28+02:00bernardExplications pour les professionels <p>Cliquez sur le lien pour lire le document :
<a href="http://www.xn--prcocit-cyaf.fr/public/documents_pdf/UN_REGARD_SUR_LES_ENFANTS_DIFFERENT_DE_CELUI_PORTE_HABITUELLEMENT.pdf">Un autre regard sur les enfants</a></p>De l'hypersensibilité et des poissons rouges...urn:md5:f048f52bd11e7faaaa9db974d6f39b392013-02-10T17:16:00+01:002013-06-15T12:32:57+02:00Delphine GouteuxVie familialeVie familiale<p><br _moz_editor_blogus_node="TRUE" _moz_dirty="" /></p> <p>Brieuc vient de recevoir son premier animal de compagnie : un poisson rouge. L' animal aussitôt prénommé Fred'o a été installé soigneusement près du lit et depuis trois jours Brieuc, après l'avoir nourri de quelques flocons, s'endort en regardant nager Fred'o à la lueur de sa veilleuse.</p>
<p>Oui, mais ce soir, Fred'o n'est pas en forme. Il reste amorphe au fond de l'aquarium et refuse de se nourrir. Pour Brieuc, c'est le drame, son poisson, que dis-je, Fred'o, son nouvel ami est malade. Branle-bas de combat dans la maison : il faut sauver le poisson Fred'o. Au programme : changement d'eau, nettoyage de l'aquarium et des accessoires, cris, pleurs et prières... Fred'o semble retrouver un petit peu de vigueur et Brieuc au terme d'une longue soirée bien agitée finit par s'endormir d'épuisement, les yeux pleins de larmes.</p>
<p>"En quoi est-ce là de l'hypersensibilité ?, me direz-vous, N'importe quel enfant s'attache à un animal. " Je suis bien d'accord. En fait, l'hypersensibilité se situe dans la suite de l'histoire : Marianne, la mère de Brieuc, bouleversée par l'état de Fred'o ne parvient pas à trouver le sommeil. Inquiète, elle se relève plusieurs fois dans la nuit pour veiller sur Fred'o et arrive épuisée le lendemain à son travail. Bien sûr les plus sensibles d'entre-vous se demandent ce qu'est devenu Fred'o., entre-nous, un poisson rouge que vous ne connaissez même pas... Eh bien rassurez-vous, car il va bien. Cela fait maintenant plus d'un an que Fred'o et Brieuc vivent ensemble sans aucun autre problème.</p>
<p>Allez-vous me croire si je vous raconte qu'il est arrivé une histoire similaire dans ma famille. Cette fois-ci le poisson rouge n'a pas de nom, c'est qu'il appartient à des cinquantenaires qui ont passé l'âge de prénommer les poissons. Des gens sérieux, actifs et le poisson n'est qu'un objet de décoration de la salle de bain depuis plusieurs années, salle de bain dans laquelle, détail qui a son importance, est également installé la cuvette des toilettes. Ici aussi, on est précoce mais on ne veut pas le savoir. On se revendique du troupeau, français moyen dans l'âme et dans l'attitude. Les précoces ? Ce n'est surtout pas nous !</p>
<p>Seulement il arrive parfois à Monique, poussée par une envie pressante, de se lever la nuit. Et cette nuit là, Monique, qui est infirmière, voit tout de suite que le poisson ne se porte pas bien. Elle tapote sur la vitre pour le faire réagir, rien. L'aquarium est sale, le poisson sans réaction, une décision s'impose. Monique réveille Michel, son mari, et un sauvetage s'improvise au milieu de la nuit ! Monique réanime le poisson dans le lavabo tandis que Michel s'occupe du nettoyage. Au bout d'une heure le poisson semble mieux, ils retournent se coucher... Là encore, pour les plus sensibles, je confirme le bon rétablissement du poisson.</p>
<p>Ne croyez pas pour autant que l'on n'est pas précoce lorsqu'on maltraite un poisson rouge... J'ai connu une mère précoce qui s'est débarrassé des poissons rouges bien portants de ses enfants dans la chasse d'eau.</p>
<p>Monsieur Sensfelder dit que, pour ceux-là, il y a une peur de leur hypersensibilité. Cette peur conduit à des actes en opposition totale à leur fonctionnement premier. Ce n'est pas un acte provenant de leur personne mais le résultat de leur histoire.</p>
<p>Delphine Gouteux</p>
<p>Conseil pour les enfants précoces et leur famille</p>
<p>Contact : 06 64 18 46 30</p>Laprécocité intellectuelle abordée à travers le prisme des émotionsurn:md5:f29ea2034db855e979ccf54dc28ccc8b2012-05-22T11:53:00+02:002013-07-25T19:59:07+02:00Delphine GouteuxExplications pour les professionelsArticles <p>Un à priori profondément ancré vient troubler la compréhension de ce qu’est la “Précocité intellectuelle” c’est celui du prima de l’intelligence.
Certains vont même jusqu’à la notion d’intelligence émotionnelle... du coup tout se brouille. Comment les désigner: “Surdoues”, “hp”, “précoces”, “apies”, “enfants actuels”...?</p>
<p>Psychologue clinicien "spécialisé en précocité intellectuelle", je vous propose l'originalité de ma lecture, en m'appuyant sur des années d'accompagnement d'enfants et d'adultes dits "Intellectuellement Précoces". En effet, les personnes qui viennent consulter un psychologue spécialiste de la précocité intellectuelle, ne viennent pas pour des problèmes d’intelligence, mais pour des problèmes de gestion de leurs émotions.</p>
<p>(Notons d’emblée que toutes ces personnes démentent l’idée d’une “supériorité” des personnes dites “intellectuellement précoce”. Il s’agit d’une différence, dont les conséquences peuvent être avantageuses ou inhibantes).</p>
<p>Cet article vise à donner des pistes de réflexion sur la précocité intellectuelle, en partant d’un prima de l’émotion (cf A.R.DAMASIO) et non d’un prima de l’intelligence. Autre regard, autre lecture, autre approche, autre compréhension, autre acceptation...</p>
<p>Après quelques données générales et fondamentales, nous montrerons un exemple de retombée concrète de ces éléments sur le travail du psychologue.</p>
<p>De façon à entrer dans le vif du sujet, étant “précoce” à dominante hémisphère droit, je vais vous emmener visiter quelques considérations indépendantes, puis je les mettrai en corrélation. Ainsi j'espère que vous serez à même de mieux cerner le sujet. Comme il se doit, ce mode de présentation prendra sens et cohérence au fur et à mesure de son exposé.</p>
<p>1) Qu'est que la dominante hémisphère droit ?</p>
<p>Ned HERMANN, s’appuyant sur les travaux de Roger Wolcott SPERRY (prix nobel 1981) distingue deux façons d'organiser intellectuellement le monde, ceci en fonction de l'hémisphère traitant les informations. Cette différenciation concerne uniquement le mode de raisonnement et non les modes émotionnels ou moteurs.</p>
<p>En résumé, on peut considérer que pour la majorité des individus l’hémisphère gauche va traiter majoritairement les informations. En ce cas, le traitement se fera par étape, point après point, marche après marche. La personne traitera une information jusqu'au bout puis passera ensuite à une autre information. La personne à dominante hémisphère gauche est ainsi très adaptée au système scolaire.</p>
<p>La personne a dominante hémisphère droit, procède autrement. On parle d'intelligence globale, elle collecte de multiples informations dans tous les sens, les met en réseau, elle ne fonctionne pas en escalier mais en arborescence. Son cerveau a besoin de temps pour trier, mettre en relation et réorganiser l'ensemble des informations collectées. Sa dominante est intuitive, souvent elle sait, sans savoir pourquoi ou comment elle sait.</p>
<p>Nous mettrons en relation précocité intellectuelle et préférence hémisphérique un peu plus loin.</p>
<p>2) A.R.Damasio :</p>
<p>Antonio R. Damasio (Lisbonne, Portugal, 1944) est professeur de neurologie, neurosciences et psychologie. Il est le directeur de l'Institut pour l'étude neurologique de l'émotion et de la créativité de l'Université de la Californie méridionale (University of Southern California) depuis 2005, après avoir été le directeur du département de neurologie de l’Université de l'Iowa pendant 18 ans. Il est également professeur adjoint au Salk Institute d'études de La Jolla et écrivain (Wikipédia).</p>
<p>Incontournable! Quelle vision! A le lire le questionnement s'intensifie en permanence... Les émotions d'abord, les émotions déclenchant directement certains comportements. L'intelligence accessible quand les émotions lui en laissent la possibilité. Quelle révolution, car cela remet en cause la notion de mécanisme de défense...</p>
<p>Il est évident que nous n'avons pas accès au monde, mais à l'interprétation que notre cerveau en fait. Jusqu'à A.R.DAMASIO beaucoup pensaient que cette interprétation reposait sur une compréhension du monde, sur l'intelligence. Nous voici maintenant avec un prima des émotions, d’abord, nous ressentons le monde.
Le symptôme peut alors être considéré comme le révélateur d'un dysfonctionnement dans la régulation homéostatique du circuit émotionnel. Pour faire simple, un blocage dans la résolution de l'émotion déclenche automatiquement une manifestation (non-adaptée) que nous nommons “symptôme”. Ainsi, non seulement le symptôme n'a pas de sens, mais en plus il vient compliquer la vie de la personne et donc augmenter son angoisse !</p>
<p>En matière de re-penser l’ensemble de la psychologie, les travaux de A.R.DAMASIO sont une révolution.</p>
<p>3) La précocité intellectuelle :</p>
<p>a) Un peu de neurologie :</p>
<p>- le cerveau est un passionnant enchevêtrement d’une centaine de milliards de neurones. Ce sont de petits fils électriques. Il est possible de mesurer la vitesse du courant dans le cerveau, cela s'appelle la vitesse de conduction neuronale. Normalement, chez l'être humain typique (neuro-typique) la conduction se fait entre 2 et 100 m/s en fonction du diamètre du neurone. Les travaux de REED et JENSEN, (1992) ont montré que dans le cas des précoces, la vitesse de conduction neuronale est plus élevée (d’où le traitement de plus d’informations sur le même laps de temps).
(D’où ma préférence pour le terme de “précoce”, nous interprétons le monde un peu plus précocement que les neuro-typiques...)</p>
<p>- Les travaux de GRUBAR (1997) et HUON (1981) montrent que les précoces bénéficient d’un temps de sommeil paradoxal plus long que celui des neuro-typiques. Le sommeil paradoxal correspond à une “révision” automatique du cerveau et c’est un élément fondamental de la plasticité cérébrale (JOUVET, 1972).</p>
<p>- Le seuil d’activation :
Pour le Professeur S.CLARK, du département de neuropsychologie, CHUV-Lausanne, le seuil d’activation du cerveau dépend du rapport entre l’intelligence du sujet et le niveau de difficulté de la tâche proposée. Il constate que lorsque les demandes d’attention et de performances augmentent, les régions du cerveau impliquées dans une tâche sont plus nombreuses. Beaucoup de précoces ont un seuil d’activation très élevé.</p>
<p>Voilà pour les notions de base... Il ne reste plus qu’à les combiner.</p>
<p>b) Préférence hémisphérique et précocité :</p>
<p>L’expérience de terrain montre que l’immense majorité des précoces disposent d’une préférence hémisphérique droite. Ceci étant posé, les fameux “surdoués” seraient les “précoces-cerveau gauche”. Il serait intéressant de mener des études afin de chiffrer ces pourcentages.</p>
<p>Autant il peut être logique pour un neuro-typique “cerveau droit” d’être en échec scolaire, autant il est marquant de constater que nombre de “précoces-cerveau droit” sont, soit dans la moyenne, soit bons élèves. Ceci implique qu’ils adaptent en permanence leur mode de pensée à ce qui est proposé... En cela, ce sont des surdoués qui s’ignorent...</p>
<p>Bien entendu, si au niveau affectif, une perturbation apparaît, il devient quasiment impossible pour le “précoce-cerveau droit” d’opérer la traduction hémisphérique nécessaire.</p>
<p>D’un point de vue pédagogique beaucoup de travaux ont été menés et sont à continuer, l’autonomisation massive des “précoces-cerveau droit”, (leur laisser la possibilité de trouver leurs propres médias et méthodes d’apprentissage), dans les classes pouvant être une réponse porteuse de projet.</p>
<p>c) Seuil d’activation et précocité :</p>
<p>La notion de seuil d’activation répond toute seule à moult décalages dans le comportement des précoces, face à beaucoup de problèmes ou de questionnements, le cerveau ne se mobilise pas, ce qui peut aller jusqu’à des comportements évoquant plutôt des déficits intellectuels... Souvent le saut de classe est la seule réponse adaptée, notamment en cas d’échec scolaire massif. Ceci n’est pas toujours tout à fait compris...</p>
<p>d) Enfin et surtout :</p>
<p>Combiner la neurologie générale et les travaux de A.R.DAMASIO, nous permet d’envisager l’accompagnement des précoces par le biais de l’hyper-émotionnalité. “Trop sensibles pour être heureux”, pourrait être une explication. Sauf que, heureusement, l’approche de la précocité par les émotions permet de dénouer les peurs et autres blocages émotionnels inhibant les précoces “malheureux“. A partir du moment ou le fonctionnement émotionnel se fluidifie, l’intelligence devient accessible et la personne peut enfin vivre sa précocité comme une chance de vraiment ressentir pleinement le monde.</p>
<p>4) Exemple d’application :</p>
<p>Pour clore cet article, voici un exemple d’application: Le test de QI (WISC IV)</p>
<p>L'expérience de terrain permet l’intuition d’une mise en relation entre le chiffre de QI et la vitesse de conduction neuronale. C’est un terrain de recherche à explorer...</p>
<p>Rappelons que ce test mesure des potentialités et non leur utilisation. Il s’agit donc de permettre au testé de manifester ses potentialités et pour cela la mise en confiance et la qualité de l’ambiance de la passation vont être déterminantes.</p>
<p>- La confiance : Spontanément, le précoce ne fait confiance à personne. Souvent il est très doué pour faire croire en une bonne relation, alors qu’en fait il teste en permanence le psychologue ou qu’il l’a catalogué comme personne inintéressante depuis longtemps. Rappelons que la plupart des précoces ne reconnaissent pas l’autorité et n’acceptent que la compétence. Il est donc fondamental que l’enfant ressente notre professionnalisme et notre aisance dans ses caractéristiques. En général plusieurs entretiens sont nécessaires pour établir quelque chose qui se situe, non dans la confiance, mais dans la reconnaissance d’une acceptation de compétences.</p>
<p>- l’ambiance : Le psychologue se doit d’être extrêmement présent et inventif de façon à permettre à l’enfant d’accepter de faire montre de ses potentialités. L’humour et les pirouettes langagières sont fort appréciées en ces moments, ainsi que les petites attentions montrant le souci que le psychologue a du bien-être de l’enfant. Bien entendu, face à un hyper-émotif, le psychologue doit être complètement détendu, la moindre tension du psychologue bloquant l’enfant.</p>
<p>Beaucoup de collègues me diront, à juste titre que ces conditions s’appliquent à tous les enfants. Ils ont raison. Il faut juste savoir que si la vigilance n’est pas grande sur ces deux aspects, les résultats au test peuvent varier jusqu’à 80 points(c’est rare, mais cela existe)... En effet, plus la précocité est élevée, plus l’hypersensibilité est envahissante, plus l’enfant se bloquera facilement. Ainsi, j’ai reçu des enfants testés (depuis plus de deux ans) avec des QI dans la moyenne ou inférieurs, possédant toutes les caractéristiques émotionnelles des précoces (j’ai plein d’outils pour évaluer cela). Après un travail de fond et la récupération d’une aisance et d’une fluidité émotionnelle, un test de QI était pratiqué... Le même enfant passait d’un QI de 90 à 145... Une fois il passa même de 73 à 156...</p>
<p>5) En guise de conclusion :</p>
<p>A travers ces lignes, nous avons montré quelques aspects de la précocité intellectuelle. Le lecteur aura peut-être été surpris par cet abord marqué par la place laissée aux émotions, si loin du poids habituel de l’intelligence. Quelque soit leur âge, les précoces que j’ai accompagné ont été très réactifs à ce positionnement de prima de l’émotion.</p>
<p>Bien entendu limiter cet abord aux seuls précoces serait terriblement restrictif, aussi, j’espère que cette lecture donnera à certains l’envie de l’approfondir dans la prise en charge de neuro-typiques.</p>Questions d'une institutrice sur les sauts de classe: "Certains enseignements seraient ils inutiles ? l’enfant est-il à ce point « anormal » ?"urn:md5:f4f0140746e4b8a97df8d4c088a793192011-05-25T08:30:00+02:002013-06-15T12:33:18+02:00Delphine GouteuxScolaritéScolarité<p><br _moz_editor_blogus_node="TRUE" _moz_dirty="" /></p> <p>Cet article est la copie d'un mail d'explications générales, répondant à des questions d'une institutrice, sur la spécificité des précoces et sur la pertinence du saut de classe.</p>
<p>"Afin de saisir de quoi il retourne, il importe de saisir 3 notions fondamentales imbriquées en ces questionnements de rapport à la scolarité :</p>
<p>- La vitesse de conduction neuronale :</p>
<p>L’une des caractéristiques des cerveaux des APIEs est la vitesse de conduction neuronale supérieure. Les « Neurotypiques » (non-APIE) ont une conduction neuronale de 2mètres/seconde, les APIE présentent une conduction neuronale plus rapide (J.C.Grubar)</p>
<p>- Le seuil d’activation :</p>
<p>Le seuil d’activation du cerveau dépend du rapport entre l’intelligence du sujet et le niveau de difficulté de la tâche proposée.
Lorsque les demandes d’attention et de performances augmentent, les régions du cerveau impliquées dans une tâche sont plus nombreuses.
(Prof. S. Clark, neuropsychologie, CHUV-Lausanne)</p>
<p>- La préférence Hémisphérique :</p>
<p>La préférence hémisphérique droite ou gauche, correspond à un mode dominant d’analyse par l’intelligence. Il ne s’agit pas d’un absolu, mais d’une dominante, d’une préférence. La dominante droite correspond à un traitement des informations par l’intelligence globale-intuitive, la dominante gauche à l’intelligence séquentielle-analytique.
L’école primaire et le début du secondaire font plutôt appel à l’utilisation du côté gauche.</p>
<p>Chacun de ces 3 éléments conduit à un décalage profond.</p>
<p>La vitesse de conduction neuronale élevée se manifeste en général par une hypersensibilité (hyper excitabilité du système limbique) et une exigence très grande de sens et de cohérence (hyper fonctionnement du néo cortex). Les décalages produits sont souvent la cause d’un repli sur soi et une difficulté parfois très grande à s’intégrer, ils peuvent aussi produire un besoin de contrôle massif avec une hyper-exigence de perfection, l’enfant préférant ne pas faire plutôt que de prendre le risque de se tromper.
Enfin, le vitesse de conduction neuronale élevée va rapidement conduire à l’ennui, au besoin de nouveauté et au désintérêt vis-à-vis d’une tâche lorsqu’elle est répétitive. Beaucoup d’échecs scolaires sont liés au mode répétitif des enseignements, l’enfant « lâche » et se désintéresse de l’école.</p>
<p>Un seuil d’activation élevé va conduire l’enfant à de grandes difficultés lors du traitement de problèmes simples, à l’inverse, l’enfant se sentira en adéquation face à une épreuve complexe. Beaucoup d’échec sont liés au décalage entre le besoin de complexité de l’enfant et la simplicité du programme scolaire. L’intérêt de l’enfant est d’être confronté à plus de complexité, ce qui en général est le cas dans la classe supérieure. L’enfant est donc en échec car le programme lui est trop simple, il s’épanoui dans la complexité.
Bien entendu, le redoublement renforce les décalages liés à la vitesse de conduction neuronale élevée et au seuil d’activation élevé. Le redoublement éloigne donc l’enfant de toute possibilité de réussite, il est donc systématiquement à proscrire.</p>
<p>En général, les APIEs présentent une préférence hémisphérique droite, ils sont donc « inadaptés » aux demandes scolaires (adaptées aux ph gauches). Beaucoup vont compenser par une sur-utilisation de la mémoire. Le décalage crée pou eux une impression de lenteur dans la progression des apprentissages, souvent il s’en suit d’abord un décrochage puis un rejet de l’école.
A l’inverse, un APIE présentant une préférence hémisphérique gauche est hyper-adapté, cela va se traduire par le surdouement scolaire. D’où la confusion classique des enseignants entre APIE et surdoué.</p>
<p>Voilà !"</p>"Je n'arrive pas à trouver ma place, j'ai des soucis d'intégration dans mon entreprise" (Jean, 42 ans)urn:md5:eaf23ee3281668d6557be1af6aadda662010-06-12T09:32:00+02:002013-06-15T12:34:12+02:00Delphine GouteuxAdultesAdultes <p>Jean a du mal dans ses relations aux collègues, il est en décalage dans son appréhension des problèmes et ne réagit pas aux même situations. Étant un moteur de changement, il est confronté à des résistances aux évolutions de l’entreprise qu’il ne comprend pas.</p>
<p>D : Quelques précisions sur Jean ?
B : Jean a découvert sa précocité en venant me voir et a eut du mal à l’accepter. Il se polarisait sur l’aspect « intelligence », peu à peu il a intégré que ses caractéristiques étaient avant tout émotionnelles. Pour beaucoup l’identité « précoce » est difficile à assumer. D’abord s’y attache une notion de supériorité, c’est absurde mais fréquent, les personnes sont rebutées par cet aspect et affirment ne pas être mieux que les autres, ce en quoi ils ont raison. J’aime bien l’appellation APIE de J.F.Laurent (Atypique Personne Dans l’intelligence et l'Emotion), en plus APIE est à côté de « neurotypique » (Pr Lazartigue, Brest), cela recadre bien la spécificité, être typique ou atypique, de mon point de vue c’est plus clair. Point n’est ici question de supériorité ou d'infériorité. Jean est en recherche de lui-même, il sent qu’il ne vit pas complètement, il présente une insatisfaction générale accompagnée d’une tension nerveuse permanente.</p>
<p>D : Crise de la quarantaine ?
B : D’une certaine façon… il réalise qu’il est temps de ne plus vivre en « s’accommodant », c’est une étape importante et difficile de sa vie. Cela va le conduire à beaucoup de remises en questions. En même temps la réalité économique est là, il a un travail, une famille, il sent qu’il ne faut pas faire n’importe quoi, mais modifier des positionnements, sa demande est plutôt raisonnée, il cherche à construire et non à démolir.</p>
<p>D : Tu l’aides à mieux gérer ses émotions ?
B : Gérer n’est pas le terme exact. Les émotions sont extrêmement importantes, c’est en vivant sans bloquer nos émotions (lâcher prise), que l’on peut s’adapter aux changements de situations. Ça ne veut pas dire : « partir en vrac à la première contrariété » au contraire, ne pas bloquer les émotions consiste à être triste, heureux ou cool, en fonction de ce qui se passe. Cela exclu l’agressivité, la colère, le défoulement… Nous sommes fabriqués comme cela, pour nous adapter en passant par la tristesse ou la joie. Les autres manifestations apparaissent lorsque les émotions sont bloquées par des peurs ou des culpabilités. En tant que psy, je l’aide à aller vers cela.</p>
<p>D : Pas d’énervement alors ?
B : Tout à fait. Le pire, lorsque l’on est parti en vrac, c’est d’en être conscient et en plus de ne pas pouvoir s'arrêter : une espèce de dissociation de soi, très douloureuse. J’appelle cela un « grabouilli ».</p>
<p>D : La personne se rend compte de ce qu’elle fait et ne peut pas s’en empêcher, elle agit malgré elle ?
B : Oui, cela la culpabilise et cette culpabilité accentue le grabouilli, d’où l’importance de la déculpabiliser non seulement d’aller mal, mais aussi de ce qu'elle fait lorsqu'elle va mal. Déculpabiliser sans cautionner, en gros cette attitude se traduit par un : « Je ne suis pas d’accord avec ce que tu fais, ton comportement ne va pas, il n’est pas acceptable, ET je sais que ce n’est pas ta faute et que tu souffres. »
Il est fondamental de bien séparer la personne de ses actes ou de ses paroles. Ce n'est pas parce que ce que l'on fait est nul que l'on est nul. Souvent lorsque des parents m’amènent un enfant, ils sont dans une plainte vis à vis de son comportement, il est fondamental de les ramener sur le fond, c’est à dire leur souffrance d’assister, impuissants, à la souffrance de leur enfant.</p>
<p>D : Donc, déculpabiliser parents et enfants.
B : Le discours ambiant sur les motivations profondes des comportements m’attriste profondément. Pour moi, « Il fait son cinéma ! » est une phrase d’une rare violence. Dans le fond, à la base, nous aimons les autres. L’interprétation des comportements est toujours : « il fait ceci ou cela pour qu’on s’intéresse à lui », comme si nos agissements avaient pour objectif de manipuler l’autre afin qu’il nous donne de l’affectif. Ce n'est pas du tout le cas, à la base nous agissons en donnant de l’affectif, et non pour en recevoir.</p>
<p>D : C'est toujours le cas ?
B : Non, pas toujours, il arrive de chercher à obtenir de l’affectif, mais ce n’est pas le fond, c’est une conséquence des retours que l’on a eût. C’est un moyen de maîtriser la relation à l’autre suite aux déceptions mais ce n’est pas l’attitude de base. A la base je donne de l’affectif (spontanément, ce n’est pas maîtrisé), et si cet affectif est rejeté, je culpabilise de ne pas avoir su bien faire (de ne pas savoir aimer), alors cette culpabilité déclenche un grabouilli et je me sens coupable de faire un grabouilli. Ainsi peu à peu j’acquière une peur de ma spontanéité aimante et des dégâts que je crois qu’elle provoque c'est pourquoi je me mets à maîtriser pour ne plus faire de dégâts et protéger l’autre, et j'en arrive à manipuler l'autre par rejet de ma spontanéité que j'estime dangereuse pour lui. Bref même lorsque je manipule, c'est aussi par amour des autres.</p>
<p>D : Et dans la situation de Jean alors ?
B : Jean aime les autres et donc souffre de ne pas avoir de bonnes relations avec ses collègues, c’est tout. Au fond, il se sent coupable de ne pas savoir faire et puisqu’il mélange qui il est et ce qu’il fait, il culpabilise de ne pas être comme il faut. Il a besoin de comprendre ses différences pour sortir de ses culpabilités. Il a besoin de tout remettre en ordre.</p>
<p>D : « Différences » à quels niveaux ?
B : Génétique, physiologique. C’est un précoce et il a une préférence hémisphérique droite.</p>
<p>D : Précoce, donc hypersensible. Cerveau droit, donc ?
B : Donc son mode d’analyse est global et intuitif. La majorité des gens est à préférence hémisphérique gauche, l’école est adaptée à la dominante gauche. La majorité des précoces est à dominante droite. Nous ne sommes pas ici au niveau des émotions mais sur la stratégie d’interprétation intellectuelle du monde. Un « cerveau gauche » conçoit l’entreprise comme une liste de postes avec pour mission de bien faire fonctionner son poste. Un « cerveau droit » conçoit l’entreprise comme un ensemble de postes en interaction, la mission étant de bien faire fonctionner l’entreprise. Jean raisonne en terme « d’intérêt de l’entreprise », là où ses collègues raisonnent en terme de poste. Il s’ensuit une difficulté à se comprendre les uns les autres.
Ça se complique avec la précocité. Nous aimons les autres, du coup, voulant leur bien, nous avons du mal à accepter d’être différents.</p>
<p>D : Qu’ils soient différents, ou que nous le soyons ?
B : En général, les deux… entremêlés de plus !
D’un côté je culpabilise de ne pas être comme les autres et j’ai du mal à m’accepter, d’un autre côté je raisonne comme si les autres étaient comme moi… avec une grande difficulté à accepter la différence en ce qu’elle a d’irréductible. Avec mes patients le constat de différence est souvent difficile, l’acceptation de l’autre est une confrontation à une solitude profonde et à un lâcher prise fondamental dans la relation à l’autre. Le jugement reste une forme de maîtrise, l’acceptation de ne pas pouvoir comprendre est confrontation à la nécessité de rencontrer et non de contrôler. C’est souvent une étape très difficile lors d’une thérapie. Jean n’y est pas…</p>
<p>D : Jean est moteur de changement, en quoi est-ce problématique ?
B : Notre société est imprégnée du mythe de la sécurité. Tout est fait pour nous y convertir, la religion de la sécurité vénère le risque zéro et la maîtrise absolue. Je pense que c’est une utopie dévastatrice, motivée par une peur extrême de la mort. L’intérêt de l’entreprise passe par l’adaptation donc par le mouvement. En plus Jean étant précoce, il s’ennuie lorsque les choses se répètent, il est motivé par le changement et la non-répétition. Il ne comprend pas que ses collègues vivent le changement comme insécurité et donc comme danger. Dans la mesure où il est moteur de changement il est vécu comme dangereux et donc rejeté. Il n’aborde pas du tout les situations en prenant conscience des peurs qu’elles déclenchent, il « projette » son fonctionnement sur ses collègues et ne comprend pas leurs réactions négatives, du coup il enchaîne les erreurs de communication… c’est un cercle vicieux.</p>
<p>D : En a-t’il pour longtemps pour résoudre ses difficultés ?
B : Toujours trop longtemps… Tout dépend de son histoire, comprendre une problématique générale n’est pas en avoir vécu la mise en place. Pour Jean, tout dépend de la force de ses culpabilités et de ses peurs, ainsi que d’éventuels conflits lors de choix. Parfois, s’épanouir passe par des bouleversements familiaux. Comme on aime les autres, les voir souffrir suite à notre évolution est très douloureux, c’est parfois très compliqué. Je ne peux répondre à ta question, nous sommes tous uniques.</p>"Et Freud dans tout ça ?" (Gaëlle, 21ans)urn:md5:52b958e0f9aef6b321f332527925a71c2010-06-11T13:51:00+02:002013-06-15T12:34:57+02:00Delphine GouteuxScolaritéScolarité<p><br _moz_editor_blogus_node="TRUE" _moz_dirty="" /></p> <p>Je suis étudiante en psychologie et je suis avec intérêt votre blog dans lequel je me retrouve et dont j'apprécie la clarté des articles. Seulement voilà, je n'arrive pas à faire le lien avec les auteurs que j'étudie en fac comme Freud et Lacan (que j'ai un peu de mal à comprendre). D'autant plus que vos articles ne parlent que d'études de cas tandis que les cours de fac sont très théoriques.</p>
<p>Gaëlle, il est tout à fait normal que tu t’y perdes. C’est très simple, nous ne nous situons pas dans la ligne de Freud. Nous avons un grand respect pour ses travaux ainsi que pour ceux de Lacan qui sont une cathédrale intellectuelle, mais nos postulats théoriques de départ sont autres. Quatre différences fondamentales permettent de comprendre ce positionnement :</p>
<p>1. Nous considérons (suite aux travaux de A.R.DAMASIO) que l’on ressent d’abord le monde, puis qu’on le comprend, ceci se formule par un primat des émotions sur l'intelligence. Freud part d’un primat de l’intelligence sur l'émotionnel, c’est exactement l’inverse.</p>
<p>2. Nous considérons, par la notion de "grabouilli", que l’émotion déclenche directement un comportement dont la personne a conscience mais qu'elle ne maîtrise pas, elle souffre de se voir faire ou dire. Dans les cas de délire nous postulons que la personne est consciente qu’elle délire tout en sachant que c’est n’importe quoi. Pour Freud, le symptôme est lié au mécanisme de défense, il a un sens qu’il importe de comprendre afin que la personne puisse maîtriser ou accepter ce comportement inadapté.</p>
<p>3. Nous considérons que la résolution de l’angoisse est possible par la liquidation des peurs et des culpabilités. Pour Freud, la culpabilité est déplacée du conscient vers l’inconscient et l’angoisse n’est pas résolue mais gérée.</p>
<p>4. Nous considérons que l’enfant est motivé dans sa relation à l’autre par un « j’aime les autres » fondamental. Pour Freud l’enfant est motivé par la recherche de l’affectif, ses comportements s’expliquent et s’analysent à travers un : « aimez-moi ».</p>
<p>Sur le fond, les différences théoriques importent peu, l’humanité et la disponibilité psychique du thérapeute font le contact et la qualité de la thérapie. Les divergences théoriques sont les reflets d’époques et de contextes, nul ne détient la Vérité.</p>Du test de Quotient Intellectuel et de son incidence sur la famille.urn:md5:3ab49f9c27c3ed77a7fae9c143fddfa52010-05-14T11:45:00+02:002013-06-15T12:35:18+02:00Delphine GouteuxArticlesArticles<p><br _moz_editor_blogus_node="TRUE" _moz_dirty="" /></p> <p>Article à paraître dans Carnet sans Notes, la revue de l'association Choisir d'Instruire Son Enfant
Site : http://www.cise.fr/</p>
<p>Essayons tout d’abord de comprendre ce qu’est un test de QI. Il s’agit de questions, d’exercices et de jeux comme ceux que l’on peut rencontrer dans les pages jeux des magazines. Les premières questions sont extrêmement faciles et progressivement elles deviennent de plus en plus complexes. Pour plusieurs épreuves, les temps de réponse sont chronométrés.
Le test de QI, est adapté aux âges. une note est donnée pour chaque épreuve en fonction du nombre de bonnes réponses et de la tranche d’âge (tous les 3 mois), ainsi pour avoir 12 points à 15 ans il faut avoir plus de bonnes réponses que pour avoir 12 points à 8 ans. Pour chaque épreuve, la note moyenne (intelligence normale) est 10, elle peut aller jusqu’à 19. Ce système d’étalonnement par tranche d’âge permet à certains enfants d’avoir 19 (note maximale) sans avoir trouvé toutes les bonnes réponses.
En général de QI est décomposé en 10 épreuves (sub-tests) avec une décomposition de l’intelligence en 4 aspects principaux. La somme totale des notes permet de calculer le QI, avec une pondération statistique. Ceci posé, 10 sub-tests avec, en moyenne, une note de 10 à chacun, donne 100 points, qui est le chiffre de QI moyen. D’un autre côté le WISC-IV (test le plus utilisé, de 6 à 17 ans) ne permet pas d’évaluer des QI supérieurs à 160.
En théorie, sur l’ensemble de la population, on obtient une répartition des résultats en forme de courbe de Gauss (forme de cloche), l’immense majorité des gens se situe entre 90 et 110. Le test permet donc de comparer l’enfant aux autres. Il est à noter que le test mesure les capacités de l’enfant mais ces capacités ne sont pas obligatoirement mises en application dans la vie courante.</p>
<p>L’ « intelligence » (avec des guillemets) est mesurée de façon linéaire mais ce n’est pas quelque chose de linéaire. Il y a des sauts qualitatifs dus à des capacités de réaliser des opérations mentales qui sont présentes ou non.Définir « l’intelligence » n’est pas facile. Les tests de QI ont été inventés par messieurs BINET et SIMON, lorsque l’on demandait à M.BINET ce qu’était l’intelligence ? il répondait : « c’est ce que mesure mon test… »
De plus, depuis les travaux d’A.R. Damasio, il est impossible de séparer les émotions de l’intelligence, les deux fonctionnant en tandem. (Plus les circuits d’émotions dans le cerveau sont sensibles, plus l’intelligence est élevée). Les personnes ayant un quotient intellectuel supérieur ou très supérieur (à partir de 130) aiment à se définir comme APIE (Atypique Personne dans l’Intelligence et l’Emotion), l’appellation officielle étant Enfant Intellectuellement Précoce (ou hauts potentiels). Nous entrons là dans un domaine encore tabou car cette présence au monde atypique n’est pas reproductible et ne peut donc pas être validé scientifiquement dans l’état actuel des choses.
N’empêche que ces personnes atypiques vivent le monde différemment. Alors que la majorité de la population perçoit le monde avec un écran TV noir et blanc, les APIE sont dans une salle de cinéma high-tech, ils ressentent donc le film de la vie avec de multiples détails supplémentaires et une intensité émotionnelle incomparable.
De plus la majorité des APIE fonctionne avec une préférence pour l’hémisphère droit du cerveau, les informations perçues sont donc traitées et organisées différemment. Au final les APIE ont la sensation permanente d’être en décalage avec les autres, ils vivent et comprennent différemment la réalité. Vu sous cet angle, les tests de QI ne permettent de cerner qu’un aspect des choses, ils peuvent être la porte d’entrée de la conscientisation de cette différence mais ne peuvent suffire pour en mesurer et en comprendre l’ampleur.</p>
<p>Cette différence est présente dès la naissance, il semble donc qu’elle soit d’origine génétique (si un enfant est APIE c’est qu’au moins l’un des deux parents l’est). Cette constatation est fort dérangeante par ses conséquences. Comme on aimerait qu’il en soit différemment, afin de pouvoir rendre intelligent les enfants qui ne le sont pas… Arrêtons-là les ingénuités ! La réalité est tout simplement injuste, certains sont APIE et d’autres pas. Etre APIE est une différence, non une supériorité, « intelligence très supérieure » ne saurait signifier « personne très supérieure ». Comme les APIE sont très sensibles à l’injustice, cet aspect des choses sera difficile à admettre pour eux mais elle a son importance dans les déséquilibres familiaux entraînés par les résultats du test de QI.
La seconde conséquence désagréable tient aux risques d’eugénisme et de manipulations génétiques que cela peut entraîner dans un avenir plus ou moins proche si certains décident qu’il est favorable d’être APIE ou de ne pas l’être… Un aparté pour les parents ayant adopté un enfant, il arrive fréquemment que l’enfant adopté soit APIE comme ses parents, même à partir d’un dossier administratif certains parents ont perçu que l’enfant était APIE comme eux. Ils savaient que c’était cet enfant qui les attendait, mais sans savoir pourquoi au juste.</p>
<p>Mais l’être humain est avant tout un être de culture. L’enfant va donc s’adapter à son milieu. Cette adaptation se réalisera plus ou moins bien en fonction des capacités émotionnelles et intellectuelles de l’enfant. Lorsque la réalité décrite est trop en inadéquation avec la réalité perçue, l’APIE refusera l’apprentissage. Par exemple, Lisa (3 ans) ne parle pas, les mots sont trop pauvres pour exprimer sa réalité intérieure et elle préfère communiquer aves les yeux, langage parfaitement compris par ses parents. Néanmoins Lisa comprend ce qu’on lui dit et comme tous les enfants, par l’apprentissage de la langue, elle va intégrer les catégorisations sous-jacentes à celle-ci. Cette catégorisation appauvrit le potentiel des APIE car certaines sensations ne recevront pas d’appellation et ne pourront donc pas être intellectualisées, le plus souvent par la suite elles deviendront inconscientes. Au contraire des distinctions vont être soulignées, là où aucune perception ne permet de distinguer les choses. Mohamed est français, Rachida est marocaine, Lucas est belge… Cette acculturation va peu à peu prendre le pas sur la perception immédiate du monde (par les ressentis) entraînant parfois un mal-être, des troubles de l’apprentissages, des « dys- » ou … ne pas prendre le pas sur la perception immédiate des choses entraînant un renfermement autistique de l’enfant sur son monde intérieur. Ce décalage entre le ressenti et le pensé entraînera une difficulté à être au monde qui se traduira bien souvent par des comportements déroutants pour l’entourage. Il peut être atténué en expliquant à l’enfant APIE l’origine historique des différentes catégorisations et en lui permettant d’exprimer par d’autres média que le langage sa perception du monde (activités artistiques par exemple ou sublimation du langage par la poésie.)</p>
<p>De ce passage du naturel au culturel, il résulte plusieurs cas de figure. Soit la famille a intégré et valorise le fonctionnement atypique et l’enfant APIE peut s’épanouir au sein de sa cellule familiale. Soit la famille ne se positionne pas clairement et du coup vit les comportements atypiques de l’enfant comme un moindre mal qu’elle espère voir disparaître au fil du temps. Soit la famille perçoit ces comportements atypiques comme dangereux pour l’enfant (ou pour elle) et elle sanctionne systématiquement toute déviance à la norme. Dans une même famille, les positions peuvent différer d’un parent à l’autre. Ces positionnements ne résultent pas d’un libre-choix mais sont le résultat d’un parcours de vie. Passer d’une position à l’autre peut nécessiter un difficile et douloureux travail sur soi que chacun n’est pas toujours prêt à entreprendre. Par exemple Pascal sait que les fessées qu’il donne à ses enfants sont sans effet réel sur leur comportement et qu’elles entraînent une souffrance pour toute la famille, mais lorsque ses fils ne réussissent pas une chose, somme toute banale, comme de traiter les adultes avec respect, cela entraîne de la culpabilité et une profonde angoisse chez lui. Il a le sentiment d’échouer dans
l’éducation de ses enfants et les souvenirs des souffrances subies dans son enfance l’assaillent. Ses différences ont été effacées par la violence des réactions des adultes à son égard. Aimant ses enfants, lorsque le miroir est trop douloureux, il croit les protéger en intervenant en force. Pascal est le premier à regretter cette situation mais son parcours de vie l’a amené à penser que les comportements atypiques pouvaient mener à la souffrance et il espère de tout cœur réussir à contenir ses enfants dans la normalité. Son angoisse est trop forte pour lui permettre de percevoir à quel point ce positionnement normatif détruit la personnalité profonde de ses enfants comme la sienne le fut.</p>
<p>Il est à noter que le positionnement atypique de la famille est nécessaire au bien-être de l’enfant APIE mais non suffisant. Les APIE percevant le monde de façon plus intense, toute difficulté, toute tension ou toute injustice est potentiellement plus pathogène pour eux que pour un autre enfant. Les parents n’ayant pas toute maîtrise sur la vie de leur enfant, il survient des événements qu’ils ne peuvent empêcher entraînant un mal-être persistant chez l’enfant APIE. Lorsque le film de la vie se teinte d’horreur, les conditions de réception des APIE font qu’ils se la prennent de plein fouet. Les parents ne peuvent qu’atténuer les dégâts par leur présence rassurante.</p>
<p>L’incidence du résultat du test de QI sur la famille sera différente selon les positionnements. Lorsque la famille est inscrite dans un fonctionnement atypique, cela ne changera pas grand-chose, peut-être chacun découvrira que cette différence porte un nom, mais la structure familiale ne sera pas atteinte. Dans ce cas le passage d’un test de QI peut être utile afin de servir comme preuve à l’extérieur de la famille ou permettre l’accès à des réseaux dans lesquels l’enfant pourra valoriser sa différence. Lorsque la famille ne se positionne pas clairement, le passage du test de QI et l’annonce des résultats entraîne une cascade d’événements en série qui vont en quelques années remodeler le fonctionnement familial, entraînant une reconnaissante de cette différence tant chez les enfants que chez les parents et une renaissance de certain à travers la relecture de son parcours de vie alimentée par cette découverte. Ce parcours peut s’étaler sur plus d’une dizaine d’années et aboutit le plus souvent à l’affirmation de son fonctionnement atypique. Il se nourrit de lectures, de rencontres et parfois d’un accompagnement psychothérapeutique. Mais ce cheminement peut n’être le fait que de l’un des parents, en raison du positionnement différent de l’autre parent ou tout simplement par que l’un des deux n’est pas APIE. Il en résulte alors d’importantes tensions dans le couple qui peuvent entraîner une séparation. Cette séparation peut conforter le parent immobiliste dans sa perception de l’atypie comme fonctionnement dangereux.
Lorsque les parents vivent les comportements atypiques comme angoissants, il y a souvent négation de leur part des résultats du test de QI ou du moins des conséquences qu’implique ce résultat. Ils n’effectuent pas de relecture de leur propre vie et évitent les questionnements intérieurs. L’enfant sera alors seul à porter le poids de cette étiquette et de sa souffrance d’être différent. La reconstruction identitaire devra attendre la génération suivante ou plus pour avoir lieue.</p>
<p>Les familles adhérentes à CISE ont déjà un comportement atypique : elles ne scolarisent pas leurs enfants. Que ce soit par choix de départ ou par suite d’évènements qui ont menés à cette décision, elles ont une perception différente de l’école et de ce qui permet à leurs enfants de s’épanouir. Cette capacité de voir les choses différemment est un signe non négligeable qui laisse à penser qu’une majorité de familles adhérentes à CISE est composée d’APIE. Seulement voilà, on a beau avoir des doutes, se poser des questions, on a parfois besoin qu’un professionnel, que quelqu’un d’extérieur et de qualifié confirme ce que nous soupçonnons depuis longtemps. Il convient dès lors de bien choisir ce professionnel.
Tous les psychologues ne sont pas équipés du matériel nécessaire et il ne sont pas tous, loin de là, formés à cette approche qui reste marginale en France. Les APIE sont très sensible à l’ambiance dans laquelle le test est passé, de la même manière qu’ils sont sensible à l’ambiance dans laquelle l’enseignement est réalisé. Il est donc très important que le contact passe bien entre le psychologue et l’enfant. Un enfant qui ne se sent pas en confiance ne montrera pas toutes ses capacités.</p>
<p>Le test dure longtemps (entre deux et trois heures) et nécessite que l’enfant soit capable de se concentrer pendant une longue période. Pour les plus jeunes, il peut être étalé sur deux séances. Si l’enfant ne tient pas en place, il finira par donner de mauvaises réponses pour que le test s’arrête plus vite. Si le psy est "bon" il le sentira et l'aidera à se concentrer à nouveau mais la plupart des psychologues estimeront que l'enfant ne sait pas.
Par ailleurs, le psychologue doit « sentir » la réponse de l’enfant : beaucoup d’APIE en situation de test donnent de mauvaises réponses car les « bonnes » leurs paraissent trop bêtes ! Le psychologue devra donc s’adapter en évaluant la pertinence de la réponse produite et parfois en demander une plus basique en complément ! Du coup d'un psychologue à l'autre il peut avoir des écarts considérables.
Il est également important que le psychologue soit en mesure de donner des informations sur la précocité suite au test, sinon on se retrouve vite démuni devant un chiffre qui ne veut rien dire en lui-même. Il devra être en mesure guider les premiers pas des parents soit en les mettant devant le fait de leur propre précocité, soit en leur donnant des outils leur permettant de s’interroger à ce sujet. Il précisera si l’enfant et la famille ont besoin d’un accompagnement afin de trouver un nouvel équilibre et il saura les adresser aux bons interlocuteurs. Soulignons qu’il s’agit d’un accompagnement, pas d’une prise en charge, le véritable travail est réalisé par l’enfant et sa famille. L’ANPEIP (Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces) tient à jour une liste de psychologues en mesure de tester les enfants. Il ne faut pas hésiter à faire quelques centaines de kilomètres pour trouver la bonne personne.</p>"Que faire en attendant un rendez-vous ?" (Aude, maman)urn:md5:00ec791bf17963e61c6b5f3ff6478b2b2010-03-29T16:59:00+02:002013-06-15T12:35:46+02:00Delphine GouteuxInterviewsInterviews<p><br _moz_editor_blogus_node="TRUE" _moz_dirty="" /></p> <p>Aude : Je suis sur la liste d'attente pour avoir un rendez-vous pour mes enfants mais je suis complètement dépassée par la situation. Chaque matin je me réveille en me demandant ce qui va me tomber sur la tête dans la journée. Comment faire pour calmer les choses en attendant la consultation ?</p>
<p>Delphine Gouteux (Delle) : La première chose à comprendre et à réaliser c'est que vous n'y êtes pour rien, ni vous, ni vos enfants. Repérez les situations dans lesquelles vous vous culpabilisez ou dans lesquelles on vous fait culpabiliser et répétez-vous que vous n'y êtes pour rien. Vous n'avez rien fait sciemment pour arriver à une telle situation, ce n'est pas votre faute. N'essayez pas de persuader les autres de votre innocence mais persuadez-vous vous-même et laissez les autres parler à leur guise. Repérez les situations dans lesquelles vos enfants culpabilisent ou sont culpabilisés par vous ou quelqu'un d'autre et répétez-leur qu'ils n'y sont pour rien. Persuadez-les que ce qui leur arrive les dépasse et qu'ils ne peuvent pas le maîtriser même s'ils s'épuisent à essayer de le faire. Les enfants précoces sont souvent envahis par leurs émotions qui prennent les rênes de leur volonté sans qu'ils ne puissent rien y faire. Il est donc inutile de vous culpabiliser ou de les culpabiliser, cela ne rajoute que de la souffrance à la souffrance.</p>
<p>Aude : Cela me fait du bien ce que vous me dites, j'avais l'impression que tout venait de moi. Mais encore. Souvent Lucas se montre violent avec sa sœur. Il la provoque jusqu'à ce qu'elle se mette à réagir et ça vire rapidement aux échanges de coups. La situation se répète presque chaque jour. Je ne vais quand même pas lui dire que ce n'est pas de sa faute s'il frappe sa sœur !</p>
<p>Delphine Gouteux (Delle): En fait Lucas évacue de cette manière toutes les tensions qu'il a accumulées au cours de sa journée. Il a pris sur lui afin d'avoir un comportement suffisamment adapté à l'école et à la garderie mais, de retour à la maison, il se détend et alors le sac se vide malgré lui. Finalement c'est une preuve qu'il se sent bien avec sa sœur ! Pour empêcher que ce flot de tension ne se déverse contre elle vous pouvez l'aider à l'évacuer d'une autre manière. Tout d'abord, il doit prendre conscience de la présence de cette tension et donc apprendre à être attentif à ce qu'il ressent, à se centrer sur lui-même. A ce moment-là c'est souvent de la colère qui est exprimée. Il est important pour lui que cette colère soit reconnue et validée, il a sûrement de très bonnes raisons d'être en colère, sa journée n'a pas été facile. Puis en le déculpabilisant de ressentir cette colère et par des exercices de respiration, vous pouvez l'aider à évacuer les tensions de la journée. Il se sentira alors sûrement triste et bizarre pendant quelques minutes mais après vous retrouverez le Lucas que vous aimez.</p>
<p>Aude : Je comprends ce que vous m'expliquez mais comment faire concrètement ? Et puis il y a aussi Jonas, avec lui je n'ai aucun problème à la maison, mais chaque jour sa maîtresse me fait comprendre que c'est un véritable monstre que j'ai mis au monde. Et Adélaïde, bien que ce soit la plus discrète des trois, elle n'arrive pas à se décoller de moi. Il y a des soirs où j'en viens à regretter de les avoir fait, Dieu sait pourtant combien je les aime...</p>
<p>Delphine Gouteux (Delle) : Et c'est amour là qui leur permet de vivre les meilleurs moments de leur vie. Vous êtes la bonne fée de vos enfants ! Il ne vous reste plus qu'à apprendre quelques formules magiques pour venir à bout de votre mission. Prenez chaque soir un temps durant lequel vous serez seule avec chacun de vos enfants. Ce sera un temps rien que pour lui durant lequel vous l'aiderez à faire face aux situations difficiles qu'il rencontre. Commencez toujours par le déculpabiliser, les enfants culpabilisent naturellement à propos de n'importe quoi. Puis proposez lui quelques exercices afin qu'il se recentre sur lui-même ou discutez avec lui quelques instants en respectant ce qu'il ressent et finissez par des marques d'affections adaptées son âge de. N'oubliez surtout pas de prendre également du temps pour vous. Vos enfants partagent toutes vos émotions, pour se sentir bien, ils ont besoin que vous sentiez bien. Apprenez à vous relaxer.</p>
<p>Aude : C'est plus facile à dire qu'à faire ! Où vais-je trouver tout ce temps ? Et j'avoue je ne sais pas comment faire pour me relaxer, comment alors pourrais-je apprendre à mes enfants ?</p>
<p>Delphine Gouteux (Delle) : La question du temps est une fausse question. Réfléchissez à ce qui vous semble le plus important dans la vie et vous verrez que vous trouverez du temps pour vous y consacrer, peut-être l'entretien de votre maison est-il moins important que votre bien-être et celui de vos enfants ? Peut-être finalement vous gagnerez du temps en n'ayant pas à gérer une multitude de problèmes chaque jour. Pour apprendre à vous relaxer vous pouvez trouver un cours de yoga par exemple, vous pouvez aussi vous appuyer sur des livres de relaxation à destination des enfants. Je réfléchis également à l'heure actuelle à la mise sur pied de cours de relaxation et de gestion des émotions pour les enfants précoces et leur famille. Si cela vous intéresse, vous pouvez prendre contact avec moi.</p>
<p>Aude : Des techniques spécialement adaptées aux enfants précoces ? Comment cela se passe-t-il ?</p>
<p>Delphine Gouteux (Delle) : Les techniques ne sont pas spécialement adaptées aux enfants précoces mais la structure des cours, oui. L'enfant ou les enfants vien(nen)t avec leur(s) parent(s) et je vous explique comment faire pour les déculpabiliser. J'accueille une famille à la fois, les enfants précoces se sentent rarement à l'aise en groupe. En famille, au contraire, ils se sentent sécurisés. Je vous propose des techniques de relaxation, de gestion des émotions, de concentration que vous apprenez en même temps que votre enfant afin de les reproduire à la maison. Vous repartez au bout de 5 à 6 cours avec une boîte à outils qui vous permet de faire face à la plupart des situations. Bien sûr ces cours ne remplacent en rien une thérapie, si votre enfant a subi certains types de traumatismes (à voir avec M. Sensfelder), la boîte à outils de vous sera d'aucun secours. On ne met pas un sparadrap sur une jambe cassée ! Mais pour tous les petits soucis quotidiens, vous trouverez une réponse adaptée.</p>
<p>Aude : Ca m'intéresse. Comment puis-je vous joindre ?</p>
<p>Delphine Gouteux (Delle) : Vous, et toute personne intéressée, pouvez m'envoyez un mail avec vos questions à l'adresse suivante : diem.formations@wanadoo.fr
Les cours débuteront sûrement aux vacances de Pâques. Dans un premier temps ils auront lieu dans le cabinet de Bernard Sensfelder à Pont-Aven. N'hésitez pas à me faire part de vos attentes et vos questions afin que je puisse m'adapter au mieux à vos besoins.</p>"Nous allons avoir un enfant" (Irène et Matthieu)urn:md5:47c3e9c0ad7b08683650a95d3e70d3632010-03-29T14:51:00+02:002013-06-15T12:36:03+02:00Delphine GouteuxVie familialeVie familiale<p><br _moz_editor_blogus_node="TRUE" _moz_dirty="" /></p> <p>A la lecture de votre blog, nous avons compris que les premières années de vie d'un enfant sont décisives pour son avenir. Nous sommes tous les deux précoces et nous allons avoir un enfant. Celui-ci sera-t-il également précoce ? Et dans ce cas, comment faire pour lui éviter les problèmes associés à la précocité ?</p>
<p>Irène et Matthieu, les questions que vous vous posez sont des questions liées à des inquiétudes qu'ont la plupart des parents précoces : "Comment éviter à notre enfant les souffrances que l'on a endurées soi-même ? " Le premier espoir auquel on se raccroche souvent c'est d'avoir un enfant "normal". Mais les chats ne font pas des chiens. Il y a donc de très fortes chances pour que votre enfant soit aussi précoce que vous. Et c'est tant mieux ! En effet cela favorisera une bonne compréhension entre lui et vous, ainsi sa précocité trouvera naturellement sa place au sein de votre famille. C'est pourquoi mieux vous vivrez et mieux vous accepterez votre précocité, mieux il vivra et acceptera la sienne.
Bien sûr, en tant que parents vous voulez prévenir les difficultés futures de votre enfant et cela est tout à fait normal. Vous avez peur que votre enfant puisse souffrir. Sachez que vous ne pourrez pas maîtriser tout ce qui lui arrivera. Beaucoup d'éléments imprévus ou extérieurs vont intervenir. Votre enfant, comme tous les enfants, sera confronté à un certain nombre d'épreuves. Néanmoins, vous pourrez l'accompagner tout au long de ces épreuves. Sachez également que l'une des choses les plus importantes que vous pourrez apporter à votre enfant est la confiance en soi. C'est en effet un outil formidable pour tracer son chemin dans la vie et, en tant que parents, vous avez un rôle essentiel à jouer pour qu'elle se développe.
La confiance en soi se construit dès la naissance, c'est l'ambiance sereine dans laquelle l'enfant grandit et le regard affectueux et confiant porté sur lui par ses parents qui lui permettront de développer celle-ci. Je vous conseille le livre de Danielle Laporte : Favoriser l'estime de soi des 0-6 ans aux Editions de l'hôpital Sainte Justine - Université de Montréal (ISBN 2 922 770 43 5). Vous y trouverez en détails l'attitude à avoir afin de développer la confiance en soi de votre futur enfant. Cet ouvrage ne s'adresse pas particulièrement aux enfants précoces mais les conseils qui y sont donnés sont particulièrement adaptés aux enfants précoces !
Bien sûr, comme je vous le disais, des événements peuvent surgir qui vont peut-être entraver le bon déroulement des choses. Mais ce n'est pas parce que les premières années de l'existence sont déterminantes pour le reste de la vie que tout reste figé pour autant. Le cerveau de l'être humain fait preuve d'une flexibilité étonnante, et si nos émotions et notre vécu transforment son fonctionnement, une prise en charge adaptée permet de dénouer les blocages tant psychologiques qu'émotionnels. Pour vous, il s'agit, avant tout, de ne pas vous sentir coupable de la souffrance de votre enfant, vous ferez de votre mieux. Sachez seulement rester attentif aux souffrances lorsqu'elles surviennent afin de trouver les moyens d'y remédier. Encore une fois vous ne pouvez pas maîtriser tout ce qui va se passer pour votre enfant, mais vous pouvez infléchir son avenir en étant à son écoute et en trouvant les réponses adaptées à ses besoins.
La plupart des enfants précoces n'ont pas confiance en eux, la plupart des parents précoces non plus, pourtant nul mieux que vous ne connait votre enfant. Il vous faut également apprendre à avoir confiance en vous, à découvrir vos capacités et vos limites afin de créer le cadre harmonieux dans lequel votre enfant se développera. C'est à dire qu'il vous faudra résister à la pression sociale qui s'exercera sur vous afin de vous dicter les comportements à avoir en tant que "bons parents". Votre enfant précoce s'en remet entièrement à vous afin que vous le preniez en charge dans sa différence. Il ne s'agit pas de rejeter tous les conseils, mais de savoir si ceux-ci correspondent à son cas particulier. Pour les enfants précoces, rien n'est plus important que l'ambiance familiale.
Etre parent nécessite un travail sur soi-même qui consiste à prendre conscience de ses propres peurs afin de ne pas les projeter outre mesure sur son enfant. En effet les enfants, et plus particulièrement les bébés, sont des éponges à émotions. Vos angoisses peuvent être à l'origine de leurs blocages. Vous n'y pouvez rien, mais évitez de vous occuper de votre enfant lorsque vous êtes trop tendu, à ce moment là passez le relais à quelqu'un qui saura le rassurer. Apprenez également à vous détendre rapidement par des techniques de relaxation, de respiration ou de concentration qui vous permettront de conserver cette ambiance sereine si importante pour vous et votre enfant. De plus, lorsque votre enfant sera un peu plus grand, à partir de 3 ans, vous pourrez également lui apprendre à gérer ses émotions. Ce sera une deuxième chose très importante à transmettre à votre petit(e) précoce, car il ou elle devra faire face à son hyper-émotivité. Lorsque celle-ci est reconnue par la famille et qu'en plus les parents apportent des solutions pratiques à l'enfant, cela donne un cadre solide dans lequel l'enfant est en sécurité. Dès lors il ne sent pas coupable de ressentir les choses aussi fort et il apprend à gérer ses crises émotionnelles.
Voilà, Irène et Matthieu, il n'y a pas de solution magique pour éviter les vicissitudes de la vie à votre futur enfant, mais prenez confiance en vous, donnez lui confiance en lui et apprenez à maintenir un climat agréable chez vous et alors votre enfant aura un environnement dans lequel il pourra s'épanouir.</p>